Aquarius, le pape s’en mêle : « ne laissez pas à la merci des vagues ceux qui fuient la faim »

L’affaire de l’Aquarius aura apitoyé toutes les belles consciences morales européennes, ambitieuses de construire un monde utopique où un « vivre-ensemble » idyllique gouvernerait les âmes et les corps.

Tandis que le bateau de l’ONG humanitariste SOS Méditerranée fait route vers Valence en Espagne, après que l’Italie a refusé qu’il accoste dans un de ses ports et la France qu’il s’arrête en Corse, le pape François a fulminé contre la politique anti-immigration inaugurée par le nouveau gouvernement italien.

Sans nommer quiconque, il a fustigé ces politiques de fermeté envers les clandestins. En s’adressant aujourd’hui aux Maîtres du Travail qu’il recevait en audience au Vatican, il a déclaré en partant des Béatitudes évangéliques et en utilisant le sempiternel registre larmoyant et culpabilisant :

« Qu’elles enseignent à nous et au monde à ne pas se défier ou laissez à la merci des vagues ceux qui fuient leur terre affamés de pain et de justice. Qu’elles nous portent à ne pas vivre du superflu, à nous dépenser pour la promotion de tous, à nous incliner avec compassion sur les plus faibles. »

En ces jours de bras de fer, au cours desquels les pays méditerranéens et l’Union européenne ont des difficultés à trouver des solutions viables à l’urgence de l’immigration, El papa argentin, et ce n’est pas la première fois, s’en mêle en soutenant avec entêtement sa vision immigrationniste dont les peuples européens se détournent résolument.

Déjà hier, dans un message envoyé aux participants d’un colloque entre le Saint-Siège et le Mexique sur les migrations internationales il avait invité les fidèles à ne pas considérer les migrants des numéros mais des personnes dont les droits et la dignité doivent être toujours défendus et protégés. Il les avait appelés à abattre les murs d’une « complicité commode et silencieuse ».

Toute vision de défense des droits et de la dignité des citoyens des pays envahis lui est totalement étrangère : le migrant a toujours une bonne raison de venir, et l’autochtone que des mauvaises raisons de s’y opposer.

Francesca de Villasmundo

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