Aux épouses et mamans : garder la paix de l’âme

Branle-bas de combat dans toute la maison, heure de pointe : 7 h 50 .Pendant que le petit gars pleure devant ses chaussettes, une gentille grande fille aide maman aux tartines, et un coquin vide le tube de dentifrice sur sa brosse à dents. Au moment du départ, panique à bord : une paire de chaussures a disparu … et c’est en courant à travers toute la maison, que nous partons à la recherche d’une puis de l’autre chaussure, dans des lieux improbables …Vite, tout le monde dans la voiture. « Maman, j’ai oublié mon sac de sport ».Et de rechercher les clés, au fond du sac à main, de courir attraper le sac et de sauter dans la voiture ! Difficile de garder l’esprit serein, et le calme recueilli en ces instants de tempêtes.

Notre humble et belle vie d’épouse et de maman tourne autour de deux axes : beaucoup d’action et beaucoup de bonté paisible : pas toujours facile de concilier les deux ! Portons donc notre réflexion sur les moyens de garder l’âme en paix. Tout d’abord, notons l’importance de la prière : si les saints restent si sereins face aux épreuves de la vie, c’est que leur vie entière se résume à une prière. Gardons bien l’habitude d’offrir à Dieu tous les actes de notre journée le matin, et de savoir le soir le remercier, et lui demander pardon de tout ce dont notre journée a été le témoin. Profitons de  petits temps de méditation, qui, même s’ils nous coûtent parfois, ont l’immense bénéfice de nous placer à nouveau sous le regard de Dieu, durant notre journée bien occupée. Et c’est tellement apaisant : tous les soucis qui nous pesaient tant, passent alors dans les mains du Bon Dieu, toutes les petites contrariétés paraissent bien minuscules face au sacrifice de Dieu sur la croix. Pour cela, pas besoin d’être une grande âme contemplative, il suffit d’un petit livre d’ « une pensée par jour » (Saint François de Sales est particulièrement insistant sur l’importance de la sérénité), et de quelques minutes de recueillement : notre journée se transforme ainsi en une obole continuelle.

Sachons aussi, que dans ce monde particulièrement bruyant et agressif visuellement, et donc angoissant, nous avons besoin de détendre nos nerfs : c’est un fait que nous ne pouvons pas passer sous silence, nous sommes une génération beaucoup plus nerveuse. Nous ne vivons plus au rythme des cloches et des chevaux, nous n’allons plus à pied faire nos courses dans la brume matinale… Ne soyons pas nostalgiques, le Bon Dieu nous donne les grâces pour vivre dans cette période troublée, mais prenons en compte cette situation de fatigue nerveuse, vivons dans le réel ! Acceptons-le, sachons prendre quelques moments pour soi, car une maman, pour donner le meilleur d’elle-même, a besoin de recharger ses batteries : nous sommes toutes différentes, certaines se ressourceront dans un sport qui les défoule, d’autres dans la musique qui les apaise, d’autres dans le plaisir de lire, ou de peindre et de coudre, d’autres encore par de grandes ballades en forêt. Nos nerfs peuvent être fragiles, et si nous devons prendre soin de nous, sachons que ce n’est pas par égoïsme mais pour le bien de notre mari et de nos enfants. Mieux vaut prendre quelques heures pour se détendre intelligemment, plutôt que de passer nos nerfs sur mari et enfants. Cependant, regarder une série à la sieste des enfants, ou faire du shopping, ne correspondent pas à des  loisirs sains et reposants, même si ce sont des activités tentantes…Soyons logiques et honnêtes !

Accordons-nous et même imposons-nous, quitte à quelques efforts de fierté ou de finance, à rester des mamans au cœur le plus paisible possible : prenons notre emploi du temps, afin de s’astreindre à des heures ou jours définis quelques détentes saines. Nous nous verrons alors reprendre notre devoir d’état avec plus d’amour et de courage.

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