La lettre apostolique “Misericordia et misera”, le péché d’avortement et la FSSPX

La lettre apostolique « Misericordia et misera », « miséricorde et pauvreté« , du pape François, adressée à toute l’Église, vient d’être présentée ce matin par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle évangélisation, en la salle de presse du Vatican.

Le site News Va en fait le commentaire suivant :

« Alors que les portes saintes sont désormais toutes refermées, le Saint-Père ouvre « le temps de la miséricorde ».

« Un texte d’une dizaine de pages, composée de 22 paragraphes dans lequel le Saint-Père revient sur l’année jubilaire qui vient de s’achever le 20 novembre. Le Pape met en lumière un certain nombre d’expériences et d’initiatives comme l’envoi de Missionnaires de la Miséricorde ou les vendredis de la miséricorde, mais il invite surtout à « regarder de l’avant », à faire de cette année sainte le point de départ d’un nouveau chemin à parcourir. Le Pape a ainsi annoncé plusieurs gestes significatifs comme l’instauration d’une « journée mondiale des pauvres ». Par ailleurs, il concède « à tous les prêtres la faculté d’absoudre le péché d’avortement » et prolonge la faculté donnée aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie-X de donner une confession «valide» et «licite» au-delà du Jubilé.

Juste avant l’ouverture de l’année sainte, le Pape avait annoncé, fait inédit, que durant toute la durée du Jubilé, il concédait à l’ensemble des prêtres, en vertu de leur ministère,  « la faculté d’absoudre le péché d’avortement ». Eh bien « cette disposition qui s’inscrivait dans un temps limité est désormais étendu dans le temps, nonobstant toutes choses contraires », c’est ce qu’a annoncé le Pape François qui rappelle avec force que « l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente ». Cependant, indique-t-il, « je dois affirmer avec la même force qu’il n’existe aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu quand elle trouve un cœur contrit qui demande à être réconcilié avec le Père ».

Le pape François inclut dans le même paragraphe 12 de cette lettre apostolique ces nouvelles dispositions concernant le péché d’avortement et la FSSPX :

« 12. En fonction de cette exigence, et pour qu’aucun obstacle ne s’interpose entre la demande de réconciliation et le pardon de Dieu, je concède à tous les prêtres, à partir de maintenant, en vertu de leur ministère, la faculté d’absoudre le péché d’avortement. Ce que j’avais concédé pendant le temps limité du Jubilé[14] est étendu désormais dans le temps, nonobstant toutes choses contraires. Je voudrais redire de toutes mes forces que l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente. Cependant, je peux et je dois affirmer avec la même force qu’il n’existe aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu quand elle trouve un cœur contrit qui demande à être réconcilié avec le Père. Que chaque prêtre se fasse donc guide, soutien et réconfort dans l’accompagnement des pénitents sur ce chemin particulier de réconciliation.

Au cours de l’Année jubilaire, j’avais concédé aux fidèles qui, pour des raisons diverses, fréquentent les églises desservies par des prêtres de la Fraternité Saint Pie X, la faculté de recevoir validement et licitement l’absolution sacramentelle de leurs péchés.[15] Pour le bien pastoral de ces fidèles et comptant sur la bonne volonté de leurs prêtres afin que la pleine communion dans l’Église catholique puisse être recouvrée avec l’aide de Dieu, j’établis par ma propre décision d’étendre cette faculté au-delà de la période jubilaire, jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions, pour que le signe sacramentel de la réconciliation à travers le pardon de l’Église ne fasse jamais défaut à personne. »

Rappelons cependant, ce qui avait été déjà fait sur MPI en septembre 2015 avant l’ouverture de l’année jubilaire décidée par le pape François,

« que l’absolution est dispensée de façon valide et licite par l’ensemble des communautés traditionnelles n’ayant pas de juridiction officielle, en raison de cet état de nécessité qui perdure plus que jamais à cause de la crise universelle de l’Église, et qui par ailleurs, ne cesse de s’aggraver.

Un tel rappel est nécessaire

« pour ne pas laisser croire que les confessions – et le sacrement de mariage – conférées eu sein de la FSSPX [et l’ensemble des communautés traditionnelles n’ayant pas de juridiction officielle], sont invalides le reste du temps comme le laisse supposer le Motu Proprio. »

Et aujourd’hui cette lettre apostolique !

Francesca de Villasmundo

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