Les médias du Vatican au service de l’islam

L’union des religions pour lutter contre le terrorisme et instaurer la paix mondiale : c’est l’idée humanitariste centrale de l’œcuménisme d’aujourd’hui promue par la plus haute autorité de l’Église catholique, soutenue par les bien-pensances mondiales et adoptée, du moins publiquement, par la plus part des leaders religieux. Les fameuses réunions inter-religieuses d’Assise, innovées par Jean-Paul II afin de prier en commun tous les dieux de l’olympe moderne pour favoriser la paix, sont l’expression pratique de cette union théorique des esprits philanthropes. Personne ne veut rester en arrière et paraître ne pas communier à cette noble cause avant-gardiste de l’humanité.

Cependant un petit détail détraque cette belle union humaniste !  Le monde chrétien, après des années de sermons lénifiants, de la part des ecclésiastiques conciliaires et de politiciens et penseurs mondialistes, sur la fraternité entre tous les hommes, la liberté de toutes les religions, l’égalité de toutes les croyances, doit faire face à la réalité sanguinolante d’attentats islamiques en Occident, de persécutions effroyables des chrétiens au Moyen et Proche-Orient. Cette réalité vient renverser la vision œcuménique d’une humanité régénérée, renouvelée, par l’union de tous les peuples, de toutes les cultures, de toutes les traditions religieuses. Alors, au lieu de revenir aux fondamentaux catholiques, la conversion des peuples et des âmes à Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Vatican s’enfonce toujours plus dans la recherche pratique d’une union inter-religieuse !

Les rencontres entres les différents leaders religieux et le pape François s’intensifient, se multiplient : il faut que les autorités donnent l’image de l’unité, de la fraternité pour soutenir cet œcuménisme conciliaire en voie de réduction.

Rencontres avec les juifs, avec les musulmans, avec les protestants, avec les traditionalistes à la périphérie de l’Église conciliaire, François s’active grandement depuis son ascension sur le trône de Pierre pour renouer, entretenir, améliorer, favoriser, les contacts inter-religieux afin, et il le dit et le répète, de tendre à l’union des religions, seul moyen selon la doxa ambiante religieusement correcte de favoriser la paix mondiale.

Après la rencontre historique de lundi 23 mai 2016 avec le pape François dans les palais apostoliques, Ahmad Al-Tayyib, le grand imam de l’université al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite, a donné aux médias du Vatican une interview exclusive qui s’est déroulée à la résidence de l’ambassadeur d’Égypte près le Saint-Siège. Interview dans laquelle il reprend les concepts œcuméniques et relativistes mis à la mode par Vatican II qui ne sont, en vérité, que des concepts mondialistes maçonniques qui se sont infiltrés dans l’Église au moment du Concile.

L’imam s’est montré très élogieux à l’égard du pape tout en donnant, faut-il en rire ou en pleurer ?, une leçon de christianisme au monde :

« Ma première impression qui a été très forte, est que cet homme est un homme de paix, un homme qui suit l’enseignement du christianisme, qui est une religion d’amour et de paix; et en suivant Sa Sainteté nous avons vu que c’est un homme qui respecte les autres religions et démontre de la considération pour leurs fidèles, c’est un homme qui consacre aussi sa vie pour servir les pauvres et les miséreux, et qui prend la responsabilité des personnes en général ; c’est un homme ascétique, qui a renoncé aux plaisir éphémères de la vie mondaine. Ce sont des qualités que nous partageons avec lui, et pour cela nous nous sommes sentis désireux de rencontrer cet homme pour travailler ensemble pour l’humanité, dans ce vaste champ commun.«  

Mais il a surtout exposé le but de cette rencontre avec Jorge Maria Bergoglio : « Aujourd’hui nous faisons cette visite avec une initiative d’Al-Azhar, et de l’organisation entre Al-Azhar et le Vatican, pour poursuivre notre mission sacrée, qui est la mission des religions, de « rendre partout l’être humain heureux ».

C’est dit par l’imam, publié avec l’imprimatur vaticane, lu par la planète entière : la « mission sacrée des religions » c’est « rendre partout l’être humain heureux ».  Le rapprochement entre le Vatican et l’islam c’est donc pour œuvrer au bonheur sur terre ! La mission sacrée de l’Église catholique, nous dit l’imam après sa rencontre avec François, est la même que la mission sacrée de l’islam : rendre l’être humain heureux. Indistinctement, toutes les religions ont cette mission messianique, centrée sur l’homme, tournée sur l’homme, culte rendu à l’homme : faire disparaître la Souffrance, faire naître un paradis terrestre…

Illusion prométhéenne, chimère diabolique, révolte contre Dieu qui permet la Souffrance pour réparer les péchés des hommes, négation du péché originel et du péché tout court qui engendre la souffrance… Négation de la Passion rédemptrice du Christ qui donne ses lettres de noblesse à la souffrance, négation du Sacrifice de la Croix qui seul ouvre la voie à la joie, au bonheur éternel de l’âme humaine dans la vision béatifique du seul vrai Dieu. Négation de Dieu tout simplement !

Entre le pape François et l’imam, le courant est passé, leurs esprits étaient en symbiose, préoccupés par l’homme, uniquement l’homme, exclusivement l’homme, et son bonheur purement terrestre. Les deux s’accordent sur leurs responsabilités communes en tant qu’autorités religieuses mondiales :

« Ce sont des responsabilités pesantes et graves dans le même temps parce que nous savons – comme nous nous le sommes dit aussi avec Sa Sainteté – que toutes les philosophies et les idéologies sociales modernes qui ont pris en main la conduite de l’humanité loin de la religion et loin du ciel ont échoué à rendre l’homme heureux, et à l’éloigner des guerres et de l’effusion du sang. » explique l’imam aux journalistes du Vatican. « Je crois qu’est arrivé le moment, pour les représentants des religions divines de participer fortement et concrètement pour donner à l’humanité une nouvelle orientation vers la miséricorde et la paix, afin que l’humanité puisse éviter la grande crise dont nous sommes en train de souffrir. L’homme sans religion constitue un péril pour son semblable, et je crois que les gens, maintenant, dans ce XXIe siècle, ont commencé à regarder autour d’eux et à chercher les guides sages qui puissent les orienter dans la juste direction. Et tout ceci nous a poussé à cette rencontre et à cette discussion, et à l’accord pour commencer le bon pas dans la direction juste.

« Les représentants des religions divines » : ainsi il y a plusieurs religions divines et non plus une seule religion divinement révélée, la catholique ! Et les médias du Vatican publient sans complexe ce blasphème sans correction.

Le reste de l’interview est un long plaidoyer en faveur de l’islam, religion de paix et d’amour, de l’union des tous les croyants du monde pour lutter contre le terrorisme « qui n’a rien à voir avec l’islam », d’amalgame entre christianisme et islam, « il a été dit que l’islam et le christianisme n’ont rien à voir avec ceux qui tuent » – que je sache personne ne sait encore fait sauter dans un aéroport ou un métro au cri de « Au nom de Jésus-Christ »

Rencontre œcuménique au sommet, discours identiques des deux chefs religieux : le plan mondialiste d’union des religions avance à grands pas avec l’aide tenace et persévérante de François le révolutionnaire.

Francesca de Villasmundo

http://fr.radiovaticana.va/news/2016/05/24/interview_du_grand_imam_d%E2%80%99al-azhar_apr%C3%A8s_sa_rencontre_avec_le_pape/1232057

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