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Le diable n’est pas qu’une vue de l’esprit, pour le pape François. Pour le nouveau Supérieur Général de l’ordre des Jésuites, il ne s’agit au contraire que d’une figure symbolique inventée par les hommes.
Dans une interview accordée le 31 mai 2017 au quotidien espagnol El Mundo, le prêtre vénézuélien ne voit en Satan qu’une figure symbolique s’opposant ainsi à l’enseignement le plus classique puisque même le nouveau catéchisme de l’Église catholique en parle à trente-sept reprises.
Voici un extrait de sa déclaration :
« Nous, les chrétiens, nous croyons que nous sommes faits à l’image de Dieu, parce que Dieu est libre. (…) Nous avons créé des figures symboliques, comme le diable, pour exprimer le mal », affirme ainsi Arturo Sosa, le nouveau Supérieur Général de la Compagnie de Jésus ».
Pour lui, l’idée du diable est la question du libre arbitre.
« De mon point de vue, le mal fait partie du mystère de la liberté. Si l’être humain est libre, il peut choisir entre le bien et le mal. Nous, les chrétiens, nous croyons que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, parce que Dieu est libre, mais Dieu choisit toujours de faire le bien parce qu’il est toute bonté. Nous avons créé des figures symboliques, comme le diable, pour exprimer le mal« , insiste Arturo Sosa.
Aussi insolite que cela puisse paraître, c’est le pape François, Jésuite lui aussi, qui lui apportait par anticipation la contradiction puisqu’il déclarait le 30 octobre 2014 :
« À cette génération, et tant d’autres, on a fait croire que le diable est un mythe, une image, une idée, l’idée du mal. Mais le diable existe et nous devons lutter contre lui. C’est ce que dit Saint-Paul, ce n’est pas moi qui le dis! La parole de Dieu le dit. Mais pourtant, nous n’en sommes pas vraiment convaincus. »
Le « pape noir », comme est traditionnellement nommé le chef des jésuites, n’en est pas à sa première hérésie. Fervent des positions les plus progressistes du Concile Vatican II, il est connu pour son engagement politique à gauche, voire carrément communiste.
Après avoir affirmé il y a quelques mois, auprès du vaticaniste suisse Giuseppe Rusconi, qu’« on ne pouvait pas vraiment savoir ce qu’avait dit Jésus » parce qu’à son époque on n’avait pas d’enregistreur (sic), il continue son travail de sape sans que son ancien condisciple ne le sanctionne d’une façon ou d’une autre…
Cette indulgence peut sans doute s’expliquer par le fait que, sur de très nombreux autres points de doctrine ou de morale, le pape « blanc » et le pape « noir » sont positivement d’accord.
Un seul exemple pour conclure. Comme le pape François, le Général des Jésuites milite pour que les femmes aient plus de pouvoir au sein de l’Église :
«L’Église du futur devra avoir une hiérarchie différente, avec des ministères différents. J’en appelle à la créativité féminine pour que dans 30 ans, nous ayons des communautés chrétiennes avec une autre structure. Le pape a ouvert la porte au diaconat en créant une commission. Ensuite d’autres portes pourront s‘ouvrir. »
Source : La Porte Latine du 13 juin 2017
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