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L’an passé a vu les fidèles du prieuré Saint Yves sur les chemins du Finistère neuf mois de suite pour une neuvaine de pèlerinages pour la France. Cette année, nous nous retrouvons sur la route de Sainte Anne la palud, pour prier notre bienheureuse patronne.
« Le premier pèlerinage se situerait ainsi vers l’an 500 après les premières entrevues entre le Roi Gradlon et Saint Guénolé qui ont lieu entre 485 et 490. (A.de La Borderie, Hist de Bret. T.1 P326) Ce pèlerinage date donc maintenant de plus de 16 siècles. Le Grand Pardon qui, depuis l’antiquité, rassemble des milliers de pèlerins, le dernier week-end d’août de chaque année, est certainement le plus authentique et le plus ancien d’Armorique. »
Partis de l’église Sainte Marie du Menez Hom (chez nous on l’appelle Ti ar Werc’hez – la Maison de la Vierge), après une petite visite artistique et religieuse, nous arpentons les chemins jusqu’à l’oratoire Saint Corentin, lieu vénérable de l’ermitage de ce saint fondateur du diocèse.
Après le pique-nique sur place, le groupe de pèlerins avance sous un ciel clément (!) au rythme des Ave Maria. Arrivés au sanctuaire de Sainte Anne, nous passons sous la porte triomphale en procession, avant de nous agenouiller aux pieds de celle qui faisait l’objet de nos soupirs : Sainte Anne, notre protectrice, notre grand-mère, notre patronne et notre reine. Celle que beaucoup d’entre nous prient chaque dimanche à Brest…
Sa statue date de 1458, elle est en polychrome et en pierre de Kersanton. Son poids est de 235 kg. On n’en connait pas l’origine. Les abbés y récitent quelques prières en notre nom à tous, l’honorent par l’encensement traditionnel, et tous se retrouvent au pied de l’autel pour la Sainte Messe chantée par un religieux capucin, le père Crispin. Respirant la ferveur, une joie profonde se lisait sur les visages…
La journée fut clôturée par un goûter breton au milieu d’une ribambelle d’enfants égayés.
Deo gratias !
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