En mars 2014, nos confrères du blog italien Campari & de Maistre avaient publié, à l’occasion du premier anniversaire de la renonciation de Benoît XVI au souverain pontificat, une courte anthologie pour bien appréhender les éléments essentiels de son règne.

En guise de commentaire aigre-doux Tommaso Pellegrino avait posté un « petit dictionnaire » consacré au pape François. Même s’il pouvait apparaître, à cette date, légèrement irrévérencieux il ne fait, en réalité, que décrire de façon insolite les interrogations, le trouble, la confusion dans laquelle nous plongent certaines saillies du pape Bergoglio qui, un an après ce libelle qui peut nous faire rire jaune(1), n’a de cesse d’accentuer nos légitimes craintes…

Vous trouverez ci-dessous ces définitions qui, malheureusement, correspondent de plus en plus à ce qui paraît être une pensée structurée de la nouvelle star incontestée des médias droistdelhommistes.

Petit dictionnaire consacré au pape François

BON APPÉTIT – Salut à adresser à la foule à la fin de l’Angélus dominical.

BONJOUR – Salut à adresser au début de chaque Angélus dominical ou de toute autre intervention publique, au lieu de l’obsolète « Loué soit Jésus Christ », si cher à ces rétrogrades convaincus qu’au centre de la Religion doit être Dieu et non pas l’Homme.

QUI SUIS-JE POUR JUGER? – Expression par laquelle un Évêque de Rome affirme de manière lapidaire et avec autorité l’orientation officielle de l’Église face à des thèmes tels que l’homosexualité, etc.

DOUCEUR – Attitude que l’Église doit utiliser avec quiconque; non croyants, fanatiques d’autres religions même dangereux, blasphémateurs, délinquants. Mais, attention, on est bons, pas pigeons: contre les éventuels éléments délétères comme les soi-disant pratiquants de la vrai humilité, défenseurs de la Tradition et de la saine Doctrine, contre des ordres capables d’attirer tant de vocations, au lieu de s’adapter à la mode des séminaires vides, du genre de ces nostalgiques du latinorum que sont les Franciscains de l’Immaculée, la poigne de fer doit être inexorable, là, interdit de discuter !

C’EST FINI LE CARNAVAL! – Formule rituelle prononcée par les Évêques de Rome à l’issue de l’élection par le conclave, dans la « chambre des larmes », au moment de la préparation pour la première apparition publique, justement comme Évêque de Rome.

SAINTE VIERGE – Sympathique personnage féminin, auparavant considérée pas moins que la Mère du Sauveur et perpétuellement Vierge, elle est aujourd’hui une véritable maman-poule à l’italienne ou à la sud-américaine, chargée de faire entrer en cachette au Paradis, alors que la surveillance à l’entrée est relâchée, ceux qui en ont été déjà officiellement exclus.

PAPE – Personnage convaincu pendant des siècles d’être le Vicaire du Christ sur Terre, ayant l’habitude de s’accoutrer de parements voyants et précieux y compris un trirègne tout paré de gemmes, se faisant charroyer/se baladant sur une sedia gestatoria massive, [personnage] heureusement remplacé aujourd’hui par l’Évêque de Rome, figure certainement plus conforme au vouloir du même fondateur de l’Église Jésus Christ, aux manières plus simples (« alla mano »), plus « sympa » dans ses vêtement et parements de supermarché, qui est loin d’inspirer un quelconque sentiment d’autorité et de sacralité, ces mêmes autorité et sacralité que les mêmes rétrogrades, figurez-vous, affirment provenir directement de Dieu et avoir été exercées par des Papes anciens et vaniteux avec un esprit d’ humilité vraie et non affichée.

PROSÉLYTISME – Une véritable sottise, paraît-il. Comment fait l’Église, sans lui, à mettre en pratique le commandement évangélique de propager la Bonne Nouvelle parmi les gens, cela reste un des très grands mystères sur lesquels nous attendons confiants, tôt ou tard, une clarification définitive de la part du très grand Évêque de Rome que le Seigneur nous a finalement donné il y a environ un an, après tant de périodes sombres et tant de Papes qui se croyaient on ne sait pas qui.

VALEURS NON NÉGOCIABLES – Concept ignoré par un Évêque de Rome vraiment orthodoxe et défenseur de l’enseignement promu par l’Église depuis toujours comme l’est l’actuel, et qu’un certain personnage, désormais reconnu comme presque hérétique et déjà opportunément isolé, s’obstinait à théoriser comme quelque chose d’éternel digne d’être défendu à tout prix, alors qu’on le sait très bien que « les valeurs sont des valeurs et basta ».

Consulter ce petit dictionnaire insolite sur La Porte Latine du 25 février 2016

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