Assise, entrée dans l’histoire du monde par la porte sainte. La ville natale du saint le plus extraordinaire que la terre ait porté, saint François, un alter-Christus qui porta la ressemblance avec son Divin Maître Jésus jusque dans sa chair stigmatisée.
Assise, plus célèbre aujourd’hui à cause de la première Journée mondiale de la prière, organisée par le pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986 en collaboration avec la communauté Saint Egidio. Depuis, tant Benoît XVI que François, les successeurs de Wojtyla sur le siège de Pierre, évoquent résolument « l’authentique esprit d’Assise » et réaffirment, comme Benoît XVI en 2007, que « les religions peuvent et doivent offrir de précieuses ressources pour construire une humanité pacifique. » Assise, la boussole de l’Église conciliaire et du monde !
Cette année 2016 sera le 30e anniversaire de cette Ière Rencontre Internationale des Religions pour la Paix qui doit être considérée, et nous faisons nôtres les mots de monsieur l’abbé Philippe François en novembre 2007, « [une] insulte à Notre Seigneur Jésus-Christ, unique Prince de la Paix, [un] scandale pour la foi dans les âmes des fidèles, la trahison de la mission confiée à Pierre et à l’Église ».
30e anniversaire que les Frères franciscains d’Assise, ensemble avec la Communauté Saint’Egidio – de toutes les rencontres œcuméniques – et le Diocèse, veulent célébrer avec honneur en ouvrant en grand « les portes pour une nouvelle rencontre entre les leaders mondiaux des religions. Une prière commune et une parole unanime, fruit d’une réflexion partagée, c’est la réponse que nous voulons susciter » explique le père Mauro Gambetti du Couvent Saint-François à Assise. Qui donne, dès maintenant, le programme des festivités : « Du 18 au 20 septembre 2016, deux jours de tables rondes et une journée de prière. Avec les leaders religieux sont invités des hommes politiques, des représentants du monde scientifique et de la culture, des ouvriers de paix et tous les hommes de bonne volonté. »
Et tout ce beau monde, trié sur le volet, bien imbibé d’idéologie mondialiste et œcuménique, se demandera :
« quels sont les principes reconnus par toutes les religions pour une coexistence pacifique ? Quelle contribution la politique, la science, la culture en général peuvent proposer pour la définition d’un décalogue de la coexistence humaine ? »
Le ton est donné : au décalogue catholique « cette nouvelle Église consacrée à Assise » il y a 30 ans selon la parole de l’évêque fidèle Mgr Lefebvre, et accouplée aux idéaux maçonniques, veut substituer, après avoir encensé le décalogue révolutionnaire des Droits de l’Homme (sans Dieu), un décalogue suprême, mondialiste, œcuménique, le décalogue de la coexistence humaine (avec tous les dieux). Le but n’est même plus occulte : « Dans les principales places du monde, d’Orient et d’Occident, nous ferons connaître la pensée qui jaillira des rencontres et des dialogues d’Assise. Et nous cultivons un songe : que d’Italie devienne un exemple d’intégration culturelle, en assumant le décalogue qui sera écrit à Assise dans les lois et dans les décrets d’application. Peut-être pourra-t-on étendre ce modèle aux états européens et ensuite aux états membres de l’ONU. » écrit le père Gambetti dans le Vatican Insider.
En 1986, Monseigneur Lefebvre et monseigneur de Castro Mayer avaient publié une forte déclaration contre la première rencontre dont certains extraits valent la peine d’être relus:
« Le comble de cette rupture avec le magistère antérieur de l’Église s’est accompli à Assise, après la visite à la Synagogue (de Rome par Jean-Paul II, le 13 avril 1986 – NDLR). Le péché public contre l’unicité de Dieu, contre le Verbe Incarné et Son Église fait frémir d’horreur : Jean-Paul II encourageant les fausses religions à prier leurs faux dieux : scandale sans mesure et sans précédent. (…) Pour nous, demeurant indéfectiblement attachés à l’Église Catholique et Romaine de toujours, nous sommes obligés de constater que cette Religion moderniste et libérale de la Rome moderne et conciliaire s’éloigne toujours davantage de nous, qui professons la foi catholique des onze Papes qui ont condamné cette fausse religion.
La rupture ne vient donc pas de nous, mais de Paul VI et Jean-Paul Il, qui rompent avec leurs prédécesseurs.
Ce reniement de tout le passé de l’Église par ces deux Papes et les Évêques qui les imitent est une impiété inconcevable et une humiliation insoutenable pour ceux qui demeurent catholiques dans la fidélité à vingt siècles de profession de la même foi. (…) Nous considérons donc comme nul tout ce qui a été inspiré par cet esprit de reniement : toutes les Réformes post-conciliaires, et tous les actes de Rome qui sont accomplis dans cette impiété. »
L’impiété au sein de l’Église conciliaire, 30 ans après, n’a fait que croître pour le bonheur et l’avantage des tenants d’une religion mondiale et fraternelle qui œuvrent, depuis le XIXe siècle, dans les loges secrètes et plus si secrètes, à la mise en chantier de cette nouvelle Tour de Babel. Le grand drame de l’humanité ne sont ni les guerres ni les famines ni les massacres ni la troisième guerre mondiale qui émeut le pape François mais la trahison des ecclésiastiques romains qui depuis le concile Vatican II ont été gagné à cette cause mondialiste, anti-catholique, destructrice d’humanité et chemin infernal du nihilisme absolu.
Ces rencontres interreligieuses ne construisent aucune humanité pacifique mais un monde tyrannique et apostat, livré aux mains des adorateurs de Satan :
« II est très croyable que l’Antéchrist ménagera, pour s’élever, tous les partisans des fausses religions. Il s’annoncera comme plein de respect pour la liberté des cultes, une des maximes et un des mensonges de la bête révolutionnaire[…]
Malheur aux chrétiens qui supportent sans indignation que leur adorable Sauveur soit mis, pêle-mêle avec Bouddha et Mahomet, dans je ne sais quel panthéon de faux dieux !
Tous ces artifices, pareils aux caresses du cavalier qui veut monter en selle, gagneront insensiblement le monde à l’ennemi de Jésus-Christ ; mais une fois affermi sur les étriers, il fera jouer le frein et les éperons ; et la plus épouvantable tyrannie pèsera sur l’humanité. […].
Ainsi, quand l’Antéchrist aura asservi le monde, quand il aura placé partout ses lieutenants et ses créatures, quand il pourra faire jouer à son profit tous les ressorts d’une centralisation poussée à son comble : il lèvera le masque, il proclamera que tous les cultes sont abolis, il se donnera comme le Dieu unique et, sous les peines les plus affreuses et les plus infamantes, voudra forcer tous les habitants de la terre à adorer, à l’exclusion de toute autre, sa propre divinité.
C’est là que viendra aboutir la fameuse liberté des cultes, dont on fait tant d’étalage ; la promiscuité des erreurs exige logiquement cette conclusion ».
Père Emmanuel, Étude sur l’Église – Le drame de la fin des temps, Bulletin de N.-D. de la Ste-Espérance, Juin 1885.
Francesca de Villasmundo
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