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Femmes au zèle de feu
Le premier acte du Rédempteur dans son oeuvre du salut du monde fut de demander le consentement et l’aide d’une Femme : « L’ange Gabriel fut envoyé de Dieu … à une Vierge, … et le nom de la Vierge était Marie » (Luc, I, 26-27). À la fin de l’histoire humaine, cette Femme, bénie entre toutes, aura aussi le dernier mot sur le dragon maudit en lui écrasant la tête.
Il a été dit avec justesse que « la main qui berce le berceau gouverne le monde ». Cela est bien compris des francs-maçons qui mettent tout en oeuvre surtout depuis 1789 pour ‘décatholiciser’ le monde chrétien occidental. L’un d’eux, un dénommé Vindice, s’exprimait ainsi :
« J’entendais dernièrement un de nos amis rire d’une manière philosophique de nos projets, et nous dire : ‘Pour abattre le catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme’. Le mot est vrai dans un sens, mais puisque nous ne pouvons supprimer la femme, corrompons-la. Les lycées de filles n’ont-ils pas été créés dans l’intention de répondre à ce mot d’ordre? » (Mgr Delassus, La Conjuration antichrétienne, vol. II, p. 398)
Mgr Delassus continue :
« N’est-ce point la même pensée qui a dicté les décrets Combes, qui ont fait fermer tous les établissements tenus par les religieuses? Les religieuses, en classe, puis dans les réunions dominicales, inspirent aux jeunes filles le respect d’elles-mêmes, la décence et la pureté. C’est par les mères religieuses qui les ont élevées que la foi et les moeurs chrétiennes se sont maintenues dans tant de foyers, malgré tous les entraînements et toutes les séductions. Disséminées partout dans nos villes et dans nos villages, elles étaient le plus puissant obstacle à la grande entreprise de corruption poursuivie par la secte. Elle résolut de les faire disparaître. On s’est demandé par quelle aberration nos gouvernants avaient pu choisir ainsi comme premières victimes ces femmes si dévouées à tout bien, si vénérées des populations au milieu desquelles elles se trouvent. Il n’y a pas eu d’erreur, il y a eu calcul. » (op. cit., pp. 398-399)
Nous voulons rappeler dans ce numéro de notre revue certaines de ces femmes héroïques, ces Ursulines et ces Filles de la Charité, à qui on doit tant. Voici, par exemple, ce que vous lirez à la page 8 de la Mère Saint-Raphaël du Lac Saint-Jean :
« Et surtout, elle comprenait fort bien que pour assurer la réussite de la grande entreprise colonisatrice (i.e., l’établissement du règne social du Christ-Roi), il faudrait des femmes, des épouses, des ménagères capables de comprendre, d’aider et de compléter le travail de l’homme, colon et agriculteur. Et il serait nécessaire que ces collaboratrices fussent compétentes, instruites dans le sens des devoirs domestiques et quotidiens. Et que pour maintenir élevé le flambeau de l’idéal et du courage, il faudrait à ces femmes d’élite une âme éclairée par des principes solides, une intelligence ouverte aux besoins de chaque instant, un coeur rempli de courage et de gaieté.»
Comment ces âmes héroïques ont-elles pu disparaître? Nous avons tellement besoin d’elles! L’auteur de l’article sur les Filles de la Charité (voir p. 6) en donne la clé profonde : « Et aussi longtemps que le Tabernacle gardera l’une (la Présence Réelle), pour susciter le dévouement à l’autre (au pauvre), les Servantes de la Charité ne manqueront pas. » Ainsi, en touchant à la Sainte Messe dans les années 1960, on a touché au coeur de toutes ces communautés religieuses. Qui le comprend? Mgr Lefebvre disait que le Concile Vatican II avec son fruit amer, la réforme liturgique, a été pire que la Révolution Française. On le voit trop bien sur nos terres par rapport aux communautés religieuses agonisantes.
Tenons fermement à la Sainte Messe de toujours! Elle contient en germe toute la chrétienté. Et prions pour les Dominicaines Enseignantes traditionnelles qui continuent ce rôle si important auprès de nos filles.
Abbé Daniel Couture, Supérieur du District du Canada de la FSSPX
Source : La Porte Latine du 9 décembre 2016
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