La section "Revue de Presse" de medias-catholique.info a pour seul objectif de constituer une base d'information. Les articles qui y sont rapportés ne constituent en aucune manière une adhésion à ce qui y est dit. Pour une appréciation commentée de l'actualité religieuse visant à donner une critique doctrinale de celle-ci, il faut se référer à la rubrique "Religion - Les articles de medias-catholique.info" |
Ce que vous vous apprêtez à lire est le témoignage explosif de l’ancien nonce apostolique aux États-Unis. Il s’agit d’un rapport impliquant le Pape François et plusieurs prélats de haut rang dans la dissimulation des abus sexuels présumés de Mgr Theodore McCarrick, cardinal démissionnaire, sur des séminaristes et des prêtres.
En conclusion de son tépoignage Mgr Vigano demande que « le Pape François doit être le premier à donner l’exemple aux cardinaux et aux évêques qui ont dissimulé les abus de McCarrick, et de démissionner avec eux ».
Dans une longue déclaration écrite de 11 pages [(1) et (2) ], Mgr Carlo Maria Viganò (3), 77 ans, affirme que le Pape François était au courant des sanctions canoniques strictes imposées à McCarrick par le Pape Benoît XVI, mais qu’il avait choisi de les abroger.
Dans son témoignage, daté du 22 août, Mgr Viganò, qui a été nonce apostolique à Washington [DC, USA] de 2011 à 2016, déclare qu’à la fin des années 2000, Benoît XVI »avait imposé au cardinal McCarrick des sanctions similaires à celles que vient maintenant de lui imposer le Pape François », et que Mgr Viganò a personnellement parlé avec François de la gravité des abus de Mgr McCarrick peu après son élection en 2013.
Il ajoute que pourtant François « a continué à le couvrir » et que non seulement il « n’a pas pris en compte les sanctions que le Pape Benoît XVI lui avait infligées » mais qu’il a également fait de McCarrick « son conseiller de confiance » qui l’a aidé à nommer un certain nombre d’évêques, aux États-Unis, y compris les cardinaux Blase Cupich de Chicago et Joseph Tobin de Newark.
L’archevêque Viganò implique également les cardinaux Sodano, Bertone et Parolin dans l’enfouyissement du dossier et insiste sur le fait que plusieurs autres cardinaux et évêques étaient bien au courant, y compris le cardinal Donald Wuerl, successeur de McCarrick comme archevêque de Washington.
« J’ai moi-même évoqué le sujet avec le cardinal Wuerl à plusieurs reprises, et je n’avais certainement pas besoin d’entrer dans les détails car il était clair pour moi qu’il était pleinement conscient des faits », écrit-il. Les récentes déclarations du cardinal Wuerl selon lesquelles il n’en savait rien… sont absolument risibles. Il ment sans vergogne. »
« Le cardinal Wuerl, conscient des abus constants commis par le cardinal McCarrick et des sanctions que le Pape Benoît XVI lui a infligées, en transgressant l’ordre du pape, lui a également permis de résider dans un séminaire à Washington, témoigne-t-il.
Mgr Vigano, une personnalité très respectée, affirme que sa « conscience » exige que la vérité soit connue, à savoir que « la corruption a atteint le sommet de la hiérarchie de l’Église« . Il met fin à son témoignage en invitant le Pape François et tous ceux impliqués dans la dissimulation des abus de McCarrick à démissionner.
Dans ses commentaires à LifeSiteNews le 25 août, Mgr Viganò explique pourquoi il s’est décidé à parler :
« La principale raison pour laquelle je révèle ces faits maintenant est la situation tragique dan slaquelle se l’Église, qui ne peut être réparée que par la vérité, tout comme elle a été gravement blessée par les abus et les dissimulations. Je le fais pour arrêter la souffrance des victimes et prévenir de nouvelles victimes et protéger l’Église: seule la vérité peut la libérer. «
Mgr Viganò a déclaré que la deuxième raison pour laquelle il avait choisi d’écrire son témoignage était de «décharger ma conscience devant Dieu de mes responsabilités en tant qu’évêque de l’Église universelle. Je suis un vieil homme et je veux me présenter à Dieu avec une conscience propre. »
« Les secrets de l’Église, y compris ceux de l’État pontifical, ne sont pas des tabous. Ce sont des instruments pour la protéger, elle et ses enfants, de ses ennemis. Les secrets ne doivent pas être utilisés pour des complots. »
« Le peuple de Dieu a le droit de connaître toute la vérité, y compris en ce qui concerne ses pasteurs. Ils ont le droit d’être guidés par de bons bergers. Pour pouvoir leur faire confiance et les aimer, ils doivent les connaître ouvertement en toute transparence et en toute vérité. Un prêtre devrait être une lumière sur un chandelier toujours et partout et pour tous. »
Cet article vous a plu ? Medias-Presse-Info est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !