Incendie de la cathédrale de Nantes : un réfugié rwandais suspect

Dans le cadre de l’enquête sur l’incendie dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de la ville de Nantes, un réfugié rwandais, Emamnuel, a été placé en garde à vue samedi dernier. Il a été remis en liberté hier dimanche 19 juillet dans la soirée.

Bien qu’aucune effraction n’ait été décelée, l’origine criminelle de l’incendie, avec trois départs de feu, qui a endommagé notamment le grand orgue datant du XVIIe siècle, est privilégiée, selon le procureur de la République. Selon le parquet, l’homme a été placé en garde à vue du fait d’incohérences découvertes dans son emploi du temps. Le suspect « était chargé de fermer la cathédrale vendredi soir et les enquêteurs voulaient préciser certains éléments de son emploi du temps », indique le procureur. Les enquêteurs ont souhaité l’entendre « sur les conditions de fermeture de la cathédrale ».

« À ce stade, il s’agit de vérifications, rien ne permet de l’impliquer dans la commission de l’incendie », a assuré le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. « Il faut rester prudent quant à l’interprétation de cette garde à vue, c’est une procédure normale », a souligné le magistrat avant d’ajouter que la piste d’un accident, éventuellement électrique, est toujours étudiée au même titre que l’hypothèse criminelle.

 

Dimanche soir, ce Rwandais est ressorti libre vers 21 heures « dans l’attente d’un complément d’enquête ».

Agé de 39 ans et natif du Rwanda, il est réfugié en France et vit à Nantes depuis plusieurs années où il est suivi et hébergé par le diocèse. Il voulait faire renouveler son visa et « était en discussion avec la préfecture sur ce point », a indiqué le procureur de la République. Selon un fidèle de la paroisse, « il avait des fragilités liées à son parcours migratoire et vivait difficilement le fait de ne pas pouvoir obtenir sa régularisation ». En délicatesse avec la préfecture après le non-renouvellement de son visa, il serait visé par une obligation de quitter le territoire français. « Des soucis de santé ces derniers mois l’ont également empêché de pouvoir trouver un emploi, cela faisait beaucoup de déceptions… » Son avocat, Me Quentin Chabert qui pour l’instant exclut toute responsabilité de son client dans l’incendie n’en appelle pas moins la communauté catholique à « faire preuve de miséricorde vis-à-vis de l’auteur ou des auteurs de l’incendie ».

Miséricorde certainement mais justice devra être rendue tout autant !

 

Francesca de Villasmundo

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