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Il y a aujourd’hui un démon qui nous intéresse et que nous avons tout intérêt à combattre, ce démon, c’est le démon muet, le respect humain. Comment d’abord le définir ?
Il y a respect humain lorsqu’un individu, dans une action ou une omission, au lieu d’exprimer pratiquement sa personnalité et tout ce que celle-ci représente d’idées, de croyances, d’affection et de sentiments, tient compte de la mentalité de ceux qui l’entourent et y conforme son attitude personnelle, de façon à éviter le qu’en dira-t-on, les railleries, les moqueries et les critiques de toutes sortes. En une phrase on peut le résumer en ce que celui qui est coupable de respect humain, c’est celui qui respecte les hommes plus que Dieu, celui qui respecte la pensée unique plus que la vérité, celui qui respecte la mode plus que la morale. Il n’y a pas plus esclave, pas plus inférieur et petit et même minable au fond, que celui qui respecte cela plus que Dieu, plus que la plus que la vérité, plus que la morale.
Il faut être de son temps diront certains, n’est-ce pas là une manière bien hypocrite de cacher un profond respect humain ? Il faudrait sur ce sujet citer à pages pleines ce qu’écrivit Abel Bonnard, « les imbéciles se vantent d’être de leur temps : cela prouve qu’ils sont à lui. Il est bien vrai que nous échappons à notre époque dans la mesure où notre personne se développe. C’est ce qui rend si comiques les gens qui nous annoncent fièrement qu’ils sont de leur temps, qu’ils veulent en être ; cela signifie qu’ils se ficellent eux-mêmes dans les fils du téléphone, qu’ils s’asservissent aux machines qui devraient les servir, qu’ils vivent selon un rythme imposé. Ils se vantent de faire ce qui se fait, de courir où l’on court, d’acheter ce qui se vend, de penser ce qui se dit, de s’habiller selon la mode du temps ; on ne peut avouer avec plus de gloire qu’on n’existe pas. Ne pas s’adapter, voilà selon moi, écrit-il, la vraie devise des âmes puissantes. les êtres forts ne s’adaptent pas, il s’affirment ».
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