« Face aux gouffres spirituels et moraux de l’humanité, face aux vides qui s’ouvrent dans les cœurs et qui provoquent la haine et la mort, seule une miséricorde infinie peut nous donner le salut. Seul Dieu peut remplir de son amour ces vides, ces abîmes, et nous permettre de ne pas nous écrouler, mais de continuer à marcher ensemble vers la Terre de la liberté et de la vie. «
« Que partout on se dévoue pour favoriser la culture de la rencontre, la justice et le respect réciproque, qui seuls peuvent garantir le bien être spirituel et matériel des citoyens. »
« Le Christ ressuscité, annonce de vie pour toute l’humanité, se prolonge au long des siècles, et nous invite à ne pas oublier les hommes et les femmes en chemin, dans la recherche d’un avenir meilleur, file toujours plus nombreuse de migrants et de réfugiés – parmi lesquels de nombreux enfants – fuyant la guerre, la faim, la pauvreté et l’injustice sociale. Ces frères et sœurs rencontrent trop souvent en chemin la mort ou du moins le refus de ceux qui pourraient leur offrir un accueil et de l’aide. Que le rendez-vous du prochain Sommet Humanitaire Mondial n’oublie pas de mettre au centre la personne humaine avec sa dignité et d’élaborer des politiques capables d’assister et de protéger les victimes des conflits et des autres situations d’urgence, surtout les plus vulnérables et tous ceux qui sont persécutés pour des raisons ethniques et religieuses. «
Que retenir du message Urbi et Orbi, adressé au monde par le pape François durant les festivités pascales de 2016, si ce n’est ces phrases mises en exergue et qui résument sa pensée.
Guerres, famines, souffrances, massacres, changements climatiques, le pape François a énuméré, la litanie de tous ces maux, vrais et faux, qui frappent l’humanité pour ne suggérer que des remèdes purement humains et œcuméniques. Et défigurer le sens de la fête de Pâques grâce à « de vieilles vertus chrétiennes devenues folles » pour reprendre le mot de l’écrivain catholique Chesterton.
Il serait malhonnête de prétendre que le pape n’ait pas eu des mots conventionnels et traditionnels concernant la Résurrection de Notre-Seigneur. Cependant, l’ensemble de ce discours baigne dans un humanitarisme étroit, marxiste, culpabilisant envers les nantis et les Européens, son Christ devient un instrument politique pour transmettre un message gauchiste basé sur les vertus modernes que sont la solidarité, l’égalité, la fraternité, la liberté, singeries des « vieilles vertus chrétiennes » que sont la charité, la foi et l’espérance.
Le seul et unique Sauveur du monde devient un martyr de causes purement humaines : de la cause écologiste, de la cause migratoire, de la souffrance humaine, des injustices sociales et matérielles, des guerres et des massacres, de l’égoïsme des méchants Européens face aux gentils réfugiés… Et il est désinvesti de sa mission première, primordiale, rédemptrice.
Et il est désapproprié de son rôle propitiatoire qui fut de mourir en croix pour réparer infiniment, en justice, les péchés des hommes qui offensent infiniment Dieu son Père. Avec François cette mission centrale de sa Passion est occultée, sa divinité est cachée, comme au soir du Vendredi Saint, son nom de Messie est tu, pour complaire au monde.
A une humanité qui ne s’est jamais autant roulée, mondialement, dans la fange et la misère morales, qui n’a jamais autant apostasié et oublié les droits et les commandements de Dieu pour ne croire qu’en les droits de l’Homme devenu dieu, le pape argentin ne parle ni de conversion, ni de lutte contre le péché et les passions désordonnées, ni de participation au mystère de la Croix par les souffrances offertes et acceptées ni de pénitences consenties librement pour réparer le péché. Ni de l’offense faite à Dieu le Père à travers le péché.
A une humanité souffrante soumise aux guerres et aux destructions, François oublie de prêcher le seul remède efficace : travailler au règne du Christ-Roi dans tous les cœurs, dans les sociétés et sur le monde entier, et appliquer des politiques sociales intégralement catholiques. Non, il préfère mettre sa confiance dans les organismes mondialistes aux idéaux maçonniques. Et annoncer à cette pauvre humanité en déshérence spirituelle une miséricorde divine pour tous, une justification universelle et mondiale. A la mode protestante. Donc fausse.
Il met une condition cependant à l’application de cette miséricorde pour tous : que chacun s’investisse dans l’accueil envers les migrants et brûle l’encens aux idéaux humanitaristes et à la tyrannie écologique. C’est le chemin du salut franciscain… Ceux qui s’y opposent sont fustigés et désignés à la vindicte publique par François l’argentin. Sa prière à la Croix du Vendredi Saint passé en est un exemple parfait et désolant, dont il reprend bien des idées directrices dans son message Urbi et Orbi :
« Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les docteurs de la lettre et non de l’esprit, de la mort et non de la vie, qui au lieu d’enseigner la miséricorde et la vie, menacent de punition et de mort et condamnent le juste.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les cœurs endurcis de ceux qui jugent facilement les autres, cœurs prêts à les condamner même à la lapidation, sans jamais s’apercevoir de leurs propres péchés et de leurs fautes.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans notre Méditerranée et dans la Mer Égée devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et droguée.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les destructeurs de notre “maison commune” qui par leur égoïsme ruinent l’avenir des générations futures. »
Message du temps de Pâques bien conformiste et naturel. Message qui plaît aux médias et au monde. Message sans portée surnaturelle ni de regard d’éternité. Message pénétré « de vieilles vertus chrétiennes devenues folles ».
Francesca de Villasmundo
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