Le pape refuse à nouveau de s’agenouiller devant le Saint-Sacrement exposé au cours de la procession de la Fête-Dieu

Le pape François debout devant le Saint Sacrement exposé le 26 mai 2016

Un article paru sur le site La Porte Latine rapporte que le pape François, photo à l’appui, ne  s’agenouille pas devant le Saint-Sacrement lors de la Fête du Corpus Christi, le 26 mai dernier.

« http://laportelatine.org/vatican/le_pape_francois/francois_fete_dieu_160526.jpg

Depuis son élection en 2013, le Pape refuse obstinément de s’agenouiller devant le Saint-Sacrement [Photo ci-dessus]. Nombreux sont ceux qui ont invoqué à titre d’excuse des problèmes de hanches ou de genoux, mais il est avéré qu’ils ne tiennent plus devant certaines évidences, apparues notamment lors du rite du lavement des pieds du Jeudi Saint 2016 comme ceux des précédentes années [Voir photo ci-dessous].

L’autre signe d’une raison apparemment non médicale résulte de la première rencontre en mars 2013 à Castelgandolfo de Benoît XVI et de François : on y voit les « deux papes » agenouillés (1) côte à côte dans la petite chapelle papale privée. Comme si François n’avait pas osé faire devant son prédécesseur visiblement épuisé physiquement mais prompt à s’agenouiller malgré les difficultés évidentes, ce non-geste du non-agenouillement…

Quoi qu’il en soit, l’obstination affichée du Pape, particulièrement visible lors de la procession de la Fête du Corpus Domini, soulève de plus en plus d’interrogations y compris parmi les plus fervents défenseurs du pape régnant.

Oremus pro Pontifece nostro.« 

Le fameux journaliste italien, Antonio Socci, spécialiste du vatican, fait la même remarque dans un long article paru sur son blog :

« Il l’a refait, cette année et sincèrement c’est une peine, de regarder ces scènes. On a de la peine pour lui, et pour les temps malheureux où nous vivons …. Des temps de confusion et de ténèbres.

Mais il n’y a rien à faire. Non seulement le pape Bergoglio – cette année encore – après la célébration, a refusé de participer à la procession du Corpus Christi dans les rues de Rome, avec le peuple chrétien (un pasteur qui ne veut pas se mélanger avec les brebis!), mais cette année encore – se présentant seul à l’arrivée – IL A ÉVITÉ DE S’AGENOUILLER DEVANT LE SAINT SACREMENT EXPOSÉ À L’ADORATION DE TOUS LES FIDÈLES ET IL EST RESTÉ DEBOUT DEVANT JÉSUS EUCHARISTIQUE.

Il ne veut vraiment pas s’agenouiller devant le Seigneur (comme on peut le voir sur la photo ci-dessus).

Il ne s’agenouille pas durant la célébration de la messe et il ne l’a pas fait cette fois non plus, même s’il avait devant lui un prie-Dieu avec de très moelleux coussins en velours.

A l’évidence, il est totalement exclu qu’il évite de s’agenouiller pour des problèmes physiques aux genoux ou aux hanches (comme le prétexte en a été donné dans le passé) puisque dans différentes circonstances où le Saint-Sacrement est absent, il n’a pas de problème pour se mettre à genoux (c’est une impossibilité qui surgit uniquement devant Jésus Eucharistique …).

Lors du récent lavement des pieds du Jeudi Saint, devant des immigrés de différentes religions, il s’est agenouillé douze fois de suite, et même en se baissant pour embrasser les pieds, devant les caméras (ce geste d’humilité en mondovision véhicule évidemment son message personnel sur l’immigration et les différentes religions, alors que dans la tradition catholique ce rite – que le pape devrait célébrer au Latran avec les prêtres romains – est lié à l’institution des sacrements du Sacerdoce et de l’Eucharistie lors du dernier repas de Jésus).

Du reste, l’absence de génuflexion de Bergoglio devant le Saint-Sacrement va de pair avec ses inquiétantes affirmations au sujet de l’Eucharistie dans sa visite à l’église luthérienne de Rome.

Mais surtout, elle doit être lue en même temps que sa lutte obstinée – qui a duré deux ans – pour modifier la règle qui est dans la Sainte Écriture et que l’Église a toujours observée pour communier avec le Corps et le Sang du Christ.

En effet, Amoris laetitia finit par légitimer de facto la profanation. Et il n’était jamais arrivé que le sacrilège soit autorisé par la hiérarchie elle-même.

À la lumière de ce qui s’est passé dans l’Église au cours de ces trois années, on peut mieux comprendre l’épisode de la procession du Corpus Christi.

Nous savons que Jean-Paul II, même quand il était déjà très malade, participait à la procession du Corpus Christi, à genoux devant le Saint-Sacrement, sur le véhicule portant l’ostensoir.

Tout comme Benoît XVI. Et ensuite, à l’arrivée, ils adoraient le Saint Sacrement à genoux. Mais pas Bergoglio.

Mais l’agenouillement n’est pas un détail dénué de sens. Comme Benoît XVI l’a enseigné, dans ce geste il y a une immense signification. Il représente l’essence de la relation entre l’homme et Dieu. Se référant à la littérature spirituelle chrétienne, Ratzinger expliquait que «l’incapacité de se mettre à genoux apparaît comme l’essence même du diabolique».

Voici les paroles du cardinal Ratzinger (2):

«Certains milieux, qui exercent une influence notable, essaient de nous convaincre que nous n’avons pas besoin de nous agenouiller. Ils disent que ce geste ne correspond pas à notre culture. […]

En fait, l’acte de s’agenouiller caractéristique des chrétiens ne se pose pas comme une forme d’inculturation dans des coutumes existantes, mais, au contraire, est une expression de la culture chrétienne qui transforme la culture existante à partir d’une connaissance et d’une expérience de Dieu nouvelles et plus profondes. […]

L’acte de s’agenouiller ne provient pas d’une quelconque culture, mais de la Bible et de son expérience de Dieu. L’importance centrale que l’agenouillement a dans la Bible peut être déduite du fait que rien que dans le Nouveau Testament, le mot proskynein apparaît 59 fois, dont 24 dans l’Apocalypse, le livre de la liturgie céleste, qui est présenté à l’Eglise comme modèle et crière pour sa liturgie. […]

L’agenouillement n’est pas seulement un geste chrétien, c’est un geste christologique. L’étape la plus importante sur la théologie de l’agenouillement est et reste pour moi le grand hymne christologique de la lettre aux Philippiens 2,6-11.[…]

La croix est devenue le signe universel de la présence de Dieu, et tout ce que nous avons entendu jusqu’à présent sur la croix historique et cosmique, doit trouver ici son vrai sens.

La liturgie chrétienne est précisément à cause de cela liturgie cosmique, par le fait qu’elle plie les genoux devant le Seigneur crucifié et élevé. C’est cela qui est le centre de la vraie « culture » – la culture de la vérité. L’humble geste avec lequel nous tombons aux pieds du Seigneur, nous met sur le vrai chemin de la vie, en harmonie avec le cosmos tout entier.

On pourrait dire encore beaucoup, comme, par exemple, (…) le récit tiré des Sentences des Pères du désert, selon lequel le diable fut contraint par Dieu de se présenter à un certain ‘abbas‘ (Père) Apollo, et son aspect était noir, horrible à voir, avec des membres effroyablement maigres et, surtout, il n’avait pas de genoux. L’incapacité à se mettre à genoux apparaît comme l’essence même du diabolique».

Puisque l’évêque de Rome demande souvent de prier pour lui, peut-être est-ce vraiment le moment d’intensifier les prières pour le pape Bergoglio: pour qu’enfin il décide de s’agenouiller, avec les genoux et le cœur, devant le Seigneur. Pour le bien de son âme et pour le bien de l’Eglise.

Antonio Socci

Sources : Lo Straniero de Antonio Socci/Traduction de Benoit-et-Moi »

Difficile de croire qu’un pape qui donne l’accès sacrilège de la communion aux divorcés-ramariés et qui refuse de s’agenouiller devant le Saint Sacrement ait une quelconque préoccupation du salut des âmes…

Francesca de Villasmundo

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