Le pape François et l »archevêque » anglican Justin Welby, Primat de l’Église anglicane, c’est-à-dire simple laïc hérétique au titre ronflant usurpé au passé catholique de l’Angleterre, ont commémoré ensemble le 50e anniversaire de la rencontre en 1966 entre Paul VI et « l’archevêque de Canterbury » Michael Ramsay, et l’institution du Centre Anglican de Rome.
Commémoration grandiose avec Vêpres dans l’église des Saints André et Grégoire du Mont Celio à Rome et signature d’une déclaration commune qui entend inaugurer une nouvelle saison missionnaire œcuménique « dans l’unité de la diversité » au profit de la fraternité humaine et d’une humanité en crise. La voie tracée par Paul VI, suivie tant par Jean-Paul II et Benoit XVI, de se rabibocher avec les hérétiques protestants et anglicans, en mettant de côté les différences doctrinales, tend à sa conclusion : au nom d’une pastorale commune œcuménique, catholiques et anglicans vont travailler, main dans la main, à sauver l’humanité : « Nous pouvons et nous devons, être unis dans la cause commune de soutenir et défende la dignité de tous les hommes. »
Dignité de l’homme ! Les grands mots sont lâchés. De grands mots hypocrites et trompeurs quand on sait que l’Église Anglicane, Primat en tête, reconnaît le mariage civil des couples de même sexe et accepte en son sein des « évêques » ouvertement homosexuels ! Ainsi que l’a expliqué doctement Justin Welby, il y a peu, en parlant de l’homosexualité affichée de Nicholas Chamberlain, « évêque » de Grantham, qui défraye la chronique outre-manche, sa sexualité est « complètement hors de propos », « sa nomination comme évêque de Grantham a été faite sur la base de ses compétences à servir l’église ». Que la vie sexuelle de ce Chamberlain aille directement contre la loi de Dieu, cela n’a strictement aucune importance dans l’Église anglicane, que cela soit dit. Pour mieux comprendre avec quels pasteurs hérétiques veut s’unir François afin de restaurer, oui restaurer, l’humanité en témoignant, ose-t-il dire d’un Christ dont ces anglicans bafouent ouvertement l’enseignement moral ! Nous vivons vraiment une époque formidable…
Comme il se trouve qu’en Notre Temps de confusion universelle des esprits et de révolution des valeurs, la nouvelle mission humanitaire de l’église anglicane est comparable à la mission humanitaire de l’église conciliaire prêchée par François, les deux chefs religieux peuvent bien signer une déclaration commune pour apprendre à leur pasteurs à servir correctement :
« Le monde doit nous voir témoigner, dans nos œuvres ensemble, cette foi commune en Jésus-Christ. Nous pouvons et nous devons travailler ensemble, pour protéger et préserver notre maison commune : en vivant, en instruisant et en agissant de manière à favoriser une fin rapide de la destruction environnementale, qui offense le Créateur et dégrade ses créatures, et en générant des modèles de comportements individuels et sociaux qui promeuvent un développement durable et intégral pour le bien de tous. Nous pouvons et nous devons être unis dans la cause de soutenir et défendre la dignité de tous les hommes. La personne humaine est déclassée par le péché personnel et social. Dans une culture de l’indifférence, des murs d’individualisme nous isolent des autres, de leur luttes et de leurs souffrances, que beaucoup de nos frères et sœurs dans le Christ vivent aujourd’hui. »
Changement climatique et migrations sont les deux mamelles de la mission de la Rome moderniste accouplée à la secte anglicane :
« Dans une culture du gaspillage, les vies des plus vulnérables dans la société sont souvent marginalisées et écartées. Dans une culture de la haine nous assistons à d’invincibles actes de violences, souvent justifiés par une compréhension erronée du credo religieux. Notre foi chrétienne nous porte à reconnaître l’inestimable valeur de chaque vie humaine et à l’honorer à travers des œuvres de miséricorde, en offrant une instruction, des soins sanitaires, de la nourriture, de l’eau propre et un refuge, toujours en essayant de résoudre les conflits et de construire la paix. Comme disciples du Christ nous retenons la personne humaine sacrée et en tant qu’apôtres du Christ nous devons être ses avocats. »
Déclaration humaniste pour les assistantes sociales que sont devenus les pasteurs chrétiens. Conduire les âmes au ciel est le cadet de leur soucis, seul compte l’accession au bonheur terrestre pour tous. Relents d’un marxisme éculé et meurtrier.
Déclaration cependant aussi doctrinale : en acceptant de donnert le titre d’« apôtre du Christ » à l’anglican Welby, titre auquel ont droit, selon la doctrine traditionnelle, les seuls évêques catholiques héritiers épiscopaux des premiers apôtres, l’évêque de Rome tend à considérer, de façon détournée et subversive, l’anglican Welby dans la lignée apostolique. Or Léon XIII avait bien réaffirmé, dans sa Lettre apostolique Apostolicae curae de 1896 la nullité des ordinations anglicanes en concluant par un appel à l’étude assidue des Écritures, à la charité chrétienne, à la recherche de la vérité, à l’amour du Vrai Pasteur et à la réunion joyeuse de tous les prêtres dans l’unique Église catholique.
Ce que s’interdit de faire François qui se démène pour
« promouvoir en même temps l’unité de la famille chrétienne et l’unité de la famille humaine, deux milieux qui s’enrichissent mutuellement » parce que quand les chrétiens offrent « leur service de manière conjointe, les uns à côté des autres, ils promeuvent l’ouverture et la rencontre » et « en étant vainqueurs de la tentation des fermetures et des isolements », ils œuvrent « contemporainement en faveur de l’unité des chrétiens et de celle de la famille humaine. »
Et continue le pape de « cette nouvelle Église », née du Concile, en recherche depuis 50 ans d’unité chrétienne dans la diversité confessionnelle :
« Ce serait toujours bien, si avant d’entreprendre des activités, vous puissiez vous faire cette demande : pourquoi nous ne faisons pas cela avec nos frères anglicans ? Nous pouvons témoigner de Jésus en agissant ensemble à nos frères catholiques ? »
Et conclut-il au cours de ces Vêpres œcuméniques à l’adresse des pasteurs des deux religions,
« Que Dieu vous concède d’être des promoteurs d’un œcuménisme audacieux et réel, toujours en chemin dans la recherche de l’ouverture de nouveaux sentiers. » « La mission des pasteurs est celle d’aider le troupeau qui leur est confié, pour qu’il soit en sorti, en mouvement pour annoncer la joie de l’Évangile; et non fermer en cercles restreint, en « micro milieux » ecclésiaux qui nous ramèneront aux jours des nuages et des brouillards. »
Cette rencontre, cette déclaration, ce discours bergoglien soulignent magistralement l’avancée accomplie en 50 ans par la nouvelle pastorale conciliaire en faveur d’un œcuménisme dévoyé, source de relativisme et d’indifférentisme religieux, et la perte abyssale du vrai sens missionnaire qui aspirait, en agissant par la charité et les bonnes œuvres, au retour des hérétiques au bercail perdu. Agissons ensemble pour l’unité s’en prendre en considération les divergences théologiques primordiales, tel est le mot d’ordre bergoglien, à la suite du Concile Vatican II. Les obstacles doctrinaux s’estomperont avec le temps d’un côté comme de l’autre, telle est la réalité de cette praxis révolutionnaire qui met la pastorale au-dessus de tout, et la doctrine en-dessous de tout !
François, le meilleur leader d’une ONU des religions selon feu Shimon Pérès ? Star médiatique et populaire, encensé par les autres chefs religieux, imams, rabbins, pasteurs, par Welby pas plus tard qu’hier, cette nouvelle « prophétie » juive, n’est-elle pas en train de se réaliser, n’en déplaise aux catholiques non-perplexes ! Leader d’une ONU ou d’une religion mondiale, mixture, melting-pot, mélange empoisonné de toutes les religions, de toutes les Traditions…
Francesca de Villasmundo
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