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La visite racontée par Mère Marie-Madeleine O.P.
Quelle aventure ! Douze jours de grâces, de soleil et de joie dans votre petit coin de paradis, passé en si bonne compagnie avec tant de moments mémorables ! Du début à la fin nous pouvons comparer les évènements de notre visite avec des aspects de la vie de Notre Sainte Mère. Elle s’est vraiment montrée notre Mère (monstra te esse Matrem), comme nous le chantions chaque jour dans l’Ave Maris Stella, l’hymne préféré de Notre Père saint Dominique. Il était évident que sa main était là pour tout arranger comme une Mère retire tous les obstacles pouvant en-combrer le chemin de ses enfants. Elle nous a procuré soleil, santé, les bonnes personnes pour nous guider et surtout la messe quotidienne et les sacrements. L’initiale appréhension de notre passage à la mission, dans un pays étranger, à expérimenter une nouvelle culture et à parler une langue différente, a vite disparue avec votre chaleureux accueil.
Nous avons commencé notre voyage en campant sur une île déserte, idyllique : un endroit favorable pour prier et méditer sur la préparation de la Sainte Vierge de la venue de Notre Seigneur. A Wanganui, nous avons rarement la chance de lever les yeux vers un ciel nocturne scintillant d’étoiles, ou, pendant la journée, de plonger le regard dans la vie maritime, preuves de la grandeur de Dieu. Même une rencontre avec le vénéneux tricot rayé rappelle à l’esprit le Jardin d’Eden, bien que, contrairement à Ève, nous ne sommes pas restées à cet endroit pour discuter avec le serpent ! Le démon a créé le « pourquoi », mais Notre Dame n’a jamais questionné la Volonté de Dieu ; elle a simplement dit « Fiat », Voici la servante du Seigneur. Dans son âme le « Oui » était clair, comme il devrait l’être dans chacun de nous lors de nos travaux quotidiens.
Marie était prompte au service de Dieu, et de la même manière que Notre Dame partit avec joie, se hâtant chez sa cousine Elisabeth, ainsi nous avons voyagé à travers vos rouges collines vallonnées et vos forêts tropicales pour visiter les foyers, les malades et les anciens. Marie se rendit chez sa cousine, portant avec elle l’Enfant Jésus dans son sein ; nous accompagnâmes le Père dans les rues de Nouméa tandis qu’il apportait le Saint Sacrement a une malade, comme saint François Xavier ! Cette expérience rare fut très émouvante pour moi. Ce qui nous impressionnât aussi beaucoup fut la foi simple et la résignation du peuple de Nouvelle Calédonie qui, bien qu’il n’ait pas la possibilité de recevoir Notre Seigneur dans le Saint Sacrement aussi souvent qu’il le souhaiterait, reçoit avidement les grâces de Dieu quand Il lui donne.
La magnifique messe avec chants polyphoniques en l’honneur de la fête de l’Ascension ne fut éclipsée que par l’occasion d’assister à une autre messe chantée la semaine suivante, le 13 mai, fête de Notre Dame de Fatima. Le Saint Sacrifice fut offert à l’endroit exact de la première messe en Calédonie dans les années 1800, au coeur du pays Kanak, rappelant comment Notre Dame se serait tenue à la première messe des Apôtres, après l’Ascension de Notre Seigneur il y a 2 000 ans – au lieu de 200 ans pour nous. Sûrement, elle aurait réuni beaucoup de gens autour d’elle afin qu’ils bénéficient de cette expérience. De la même manière, nous avons pu amener avec nous nos élèves, non seulement pour les immerger dans la langue française et la culture de Nouvelle Calédonie, mais aussi pour leur montrer un exemple d’esprit mis-sionnaire, et leur faire user des grâces que Dieu daigne déverser sur ses Enfants.
Nos plus chaleureux remerciements pour vous tous qui nous avez ouvert vos coeurs et vos maisons durant notre visite. Comme Notre Bonne Mère, nous chériront et penseront à toutes ces choses dans nos coeurs. Toute bonne chose a une fin, mais vous resterez toujours dans mes pensées et mes prières. Chaque jour depuis mon premier voyage dans votre belle île j’ai récité un souvenez-vous à Notre Dame du Pa-cifique pour qu’elle montre à votre paroisse son amour maternel. Ne disons pas adieu, im-pliquant que c’est la dernière fois que nous nous verrons, mais comme vous le dites chez vous « au revoir » !
Mère Marie-Madeleine O.P.
Pour voir toutes les photos : rendez-vous sur LPL
Source : La Porte Latine du 11 juillet 2016
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