Abdelkader Sadouni, prédicateur sunnite, est un imam de Nice, installé dans le centre historique de la ville. Là se trouve une mosquée dans ce vieux quartier populaire de la cité transformé en une médina musulmane. Dans la rue, on rencontre continuellement des hommes barbus, à la longue robe blanche, chaussés de sandales. Tous les magasins d’alimentation vendent des produits hallal, les vieux magasins ont été transformés en centres pour les associations islamiques ou en librairies coraniques.
L’imam, d’origine algérienne, y tient une boutique. Depuis de nombreuses années, Abdelkader Sadouni prêche la loi coranique en France, rapporte le quotidien italien Il Giornale.it qui l’a interrogé. Dans son magasin entrent fréquemment des groupes de fidèles pour acheter des produits rigoureusement islamiques ou obtenir un conseil.
La communauté de Nice est sous tension depuis des jours, depuis l’ horrible attentat du 14 juillet. L’imam prodigue ses conseils de rester calmes et de continuer à propager la parole du prophète Mahomet : « Nous ne sommes pas concernés par ce qui est arrivé. Les responsables sont autres. » Il est très écouté à Nice et se vante d’avoir de bons rapports avec le ex-maire de la ville, Christian Estrosi.
Nice est par ailleurs la capitale européenne des foreign fighters, c’est-à-dire des combattants européens, partis faire le djihad en Syrie, pour le compte de Daesh.
Pour Abdelkader Sadouni, qui a répondu aux questions du journaliste italien, la faute de la radicalisation des jeunes musulmans et de leur départ en Syrie incombe à la France :
« Il s’agit de personnes qui ont tout le confort et la nationalité française (…) Cela démontre l’échec des politiques françaises par rapport à l’islam. La discrimination des musulmans en France, les attaques islamophobes et l’interdiction de l’utilisation publique de symboles religieux sont les motifs qui poussent ces jeunes à se sentir exclus de la communauté nationale et à décider de partir pour s’unir à qui ils retiennent être comme eux. Selon moi, la situation des musulmans en France est le premier facteur qui pousse beaucoup de jeunes au combat. Tant que les mosquées seront si peu nombreuses, tant que leur construction causera des protestations, tant que les musulmans seront discriminés, alors ces réactions existeront. »
En résumé, si on a bien compris l’imam, mise à part la pleurnicherie sur une discrimination factice, tant que la France reste un tant soit peu chrétienne et pas totalement soumise à l’islam, parsemée de mosquées et livrée aux symboles coraniques, ces attentats continueront ! Que la France s’intègre à l’islam et le problème sera résolu !
Sadouni continue avec autant de culot :
« Le problème de la communauté musulmane est qu’elle ne trouve pas d’espace à l’intérieur de la société française. La France est un pays laïc qui s’oppose à la promotion de la religion et de ses manifestations. Ainsi l’islam est mis dans un coin, les musulmans discriminés et attaqués parce qu’ils veulent pratiquer leur foi. Le problème ce n’est pas la communauté musulmane mais qu’elle n’a pas assez d’espace dans la société. »
Et si le problème était bien plutôt que l’islam a trop de place dans la société française et européenne, qu’il y a trop de repas hallal dans les cantines, de mosquées salafistes, de barbus et de femmes voilées dans les rues, trop de revendications, en croissance continuelle, pour imposer la religion mahométane dans l’espace public et aux Français de souche. L’échec de l’intégration est patent et c’est plutôt une politique d’arrêt définitif de l’immigration qui aurait du être pratiquée depuis des décennies. D’ailleurs l’histoire contredit l’analyse de cet imam prétentieux : les communautés italiennes, portugaises, espagnoles, arrivées en Europe au début du XXe siècle, il est vrai de religion chrétienne, se sont intégrées et ont été assimilées par la société française, n’ont jamais parlé de discriminations, ont eu le désir et la volonté de devenir de vrais Français. A leur actif, aucun des actes barbares que perpétuent les djihadistes musulmans !
Le problème est donc bien religieux : ces populations étrangères trop nombreuses soumises à la religion mahométane universaliste et antinomique à la culture et à la civilisation européennes et chrétiennes, hostile au christianisme et à tout ce qui s’y rapporte de près ou de loin, ne sont pas assimilables. Et encore moins par le laïcisme républicain.
L’imam met d’ailleurs en garde fermement les Français que
« la laïcité est un extrémisme qui tente de déraciner toutes les religions. Les chrétiens se sont adaptés, les musulmans ne le feront pas parce que ce serait une injustice. Si la laïcité continue à être appliquée comme elle l’est aujourd’hui alors le désir de s’unir aux musulmans qui combattent en Syrie restera très fort chez beaucoup de jeunes (…) Daesh représente une identité violente et forte, qui attire pour cela beaucoup de jeunes. Les personnes qui ne se sentent pas appartenir à l’Europe, sont en revanche attirées par leurs propres origines et par leurs propres racines religieuses. »
Si l’on comprend bien le propos menaçant, Daesh devient donc une expression valable de l’islam pour s’opposer au laïcisme étatique, pour permettre aux musulmans de conserver leur foi face au marteau-compresseur de l’agnosticisme ! Extrémisme contre extrémisme, diable contre diable…
Peut-on sur ce sujet de la laïcité lui donner tort, à l’imam de Nice ? La laïcité, et son corollaire conciliaire qu’est la liberté religieuse, ont tué la foi des Français et des occidentaux en général, ont annihilé leur anticorps spirituels, ont détruit leur fierté d’être chrétiens et occidentaux. Or jamais, les soi-disant valeurs laïques et le relativisme religieux ne seront une réponse adéquate aux aspirations spirituelles, surnaturelles, inscrites dans toutes les âmes. Par ailleurs, le monde décadent, matérialiste et athée actuel, fruit entre autre de cette laïcité pourrie, qui promeut le vivre-ensemble et toutes les déviances sexuelles, ne peut que répugner à tout homme qui respecte son identité et recherche une appartenance dont il a besoin pour se construire. L’islam traditionnel et scrupuleux, avec son corpus doctrinal et pratique, son idéal universaliste, sa virilité, sa morale extérieure, son paradis naturaliste, séduit ces jeunes musulmans déracinés, déboussolés, déséquilibrés, désœuvrés et écœurés par la société nihiliste occidentale.
Cependant la réponse au terrorisme et aux violences islamiques n’est pas, et ne sera jamais, dans une expansion de l’islam en terre européenne comme le suggèrent l’imam de Nice et malheureusement aussi de trop nombreux occidentaux, laïcs et religieux, à l’esprit corrompu par le politiquement et le religieusement corrects depuis des décennies ! La seule véritable solution, sous peine de voir la barbarie islamique s’étendre en Europe et la charia faire la loi en France dans un futur pas si lointain, ne peut être que dans un renouveau de l’esprit chrétien dans nos pays européens et un réveil de leur fierté identitaire et civilisationnelle, à transmettre aux jeunes générations, quelles que soient leur origine et leur religion.
La lumière de la chrétienté face aux extrémismes islamique et laïc.
Francesco de Villasmundo
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