Sanctoral
Saint Lin, Pape et Martyr
Le Pape saint Lin, né à Volterra en Toscane, gouverna l’Église immédiatement après saint Pierre. Telles étaient sa foi et sa sainteté, qu’il chassait les démons, et que même il ressuscitait les morts. Il a relaté par écrit les actions de saint Pierre, et principalement sa conduite à l’égard de Simon le magicien.
II décréta qu’aucune femme n’entrerait dans une église sans avoir la tête couverte d’un voile. A cause de sa constance dans la foi chrétienne, ce Pontife eut la tête tranchée, sur l’ordre du consulaire Saturnin, monstre d’impiété et d’ingratitude, dont il avait délivré la fille des démons qui l’obsédaient.
Lin fut enseveli au Vatican, près du tombeau du prince des Apôtres, le neuf des calendes d’octobre.
Il avait occupé le Siège pontifical onze ans, deux mois et vingt-trois jours, et, en deux fois, au mois de décembre, consacré quinze Évêques et ordonné dix-huit Prêtres.
Sainte Thècle, Vierge et Martyre
Sainte Thècle est une martyre du temps des Apôtres. Les saints Pères l’ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. Thècle, très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut convertie par saint Paul, à Iconium. Elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l’amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au Ciel comme pour lui en tracer le chemin.
Pleine alors d’un courage tout nouveau, elle s’arme du signe de la Croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher; bientôt les flammes l’entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau miracle: un nuage s’abat sur le bûcher et en éteint les flammes. Bientôt Thècle put revoir l’apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L’ayant suivi à Antioche, elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, dans l’amphithéâtre, une lionne furieuse et affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier. “La lionne, dit saint Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d’une compassion dont les hommes s’étaient dépouillés.” Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des ours; aussitôt la lionne qui l’avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds.
Un ours s’avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et il périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu’un globe de feu consuma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée. L’ordre fut donné d’attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l’écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda l’explication de ces prodiges: “Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l’univers.” Thècle, rendue à la liberté, revint dans sa patrie pour y prêcher la foi, et y mourut à l’âge de quatre-vingts ans.
Anniversaire de la mort de Padre Pio, Prêtre, Premier Ordre capucin (+ 1968)
Né à Pietrelcina , dans la province de Bénévent, en 1887, il était fils d’humbles agriculteurs. Il fut baptisé avec le nom de Francesco Forgione. Sa mère était une femme pieuse, entièrement dévouée à Saint François d’Assise et c’est à cet amour pour le petit pauvre d’Assise que Francesco devait son prénom. Il démontra dès son jeune âge le souhait d’embrasser la vie religieuse. Il entra donc au couvent quand il avait à peine quatorze ans et entra tôt dans les ordres en tant que frère capucin avec le nom de Fra’ Pio.
Dans les années qui suivirent, il vécut et étudia entre le couvent de Serracapriola et Pietrelcina, souvent contraint au repos à cause d’une santé fragile qui le persécuta toute sa vie et, déjà pendant cette première période de sa vie, il manifesta une série d’expérience spirituelles hors du commun, parmi lesquelles les stigmates « provisoires », des blessures qui apparurent et disparurent de ses mains pendant des années, et des dialogues fréquents avec Dieu. Il fut ordonné prêtre à 23 ans à peine, en 1910. En 1916, il se rendit pour la première fois au couvent de San Giovanni Rotondo, où il s’arrêta, suivant également un « conseil » de Jésus, qui lui aurait assuré que cet endroit aurait profité à sa santé. C’est à San Giovanni Rotondo que Padre Pio reçoit, suite à des visions, les stigmates « définitives », qui ne le quittèrent plus et, dans la même période, il commença à dégager un suave parfum de fleurs, perceptible à quiconque l’approche. D’autres signes miraculeux, qui se manifestèrent à partir de ce moment-là et qui portèrent ensuite à sa béatification par le peuple des fidèles, sont le don de la bilocation, la prophétie, la lecture de l’esprit et du cœur de ses fidèles.
Le couvent qui l’accueillait devint bientôt un lieu de pèlerinage depuis le monde entier. Cela amena inévitablement aussi à toute une série de réactions hostiles, d’enquêtes sur le religieux et sur l’homme, qui amenèrent l’opinion publique et la même église à se partager en deux à propos de ce frère, auquel on empêcha pendant un certain temps de dire la messe et d’exercer la confession. Mais cela ne découragea pas ses dévots et ne fit pas cesser les pèlerinages à San Giovanni Rotondo qui, au contraire, s’intensifièrent de plus en plus. Même certains souverains d’Europe lui rendirent visite et naquit, autour de Padre Pio, « saint vivant », un véritable culte qui se développa de manière irréversible, surtout après la Deuxième Guerre Mondiale. Quand il mourut, le 23 septembre 1968, plus de cent mille personnes participèrent à ses funérailles.
Martyrologe
A Rome, saint Lin, pape et martyr, qui, le premier après le bienheureux Apôtre Pierre, gouverna l’église romaine. Ayant reçu la couronne du martyre, il fut enseveli au Vatican, auprès du même Apôtre.
A Iconium, en Lycaonie, sainte Thècle, vierge et martyre. Convertie à la foi par l’Apôtre saint Paul, elle triompha des flammes et des fauves en confessant le Christ sous l’empereur Néron, et, après beaucoup d’autres combats victorieusement soutenus pour l’enseignement d’un grand nombre, elle vint à Séleucie, où elle reposa en paix. Les saints Pères lui ont décerné les plus grands éloges.
En Espagne, les saintes femmes Xantippe et Polyxène, qui furent disciples des Apôtres.
En Afrique, les saints martyrs André, Jean, Pierre et Antoine.
A Ancône, saint Constance, mansionnaire de cette église, illustre par le don des miracles.
En Campanie, la commémorais on du bienheureux Sosie, diacre de Misène. L’évêque saint Janvier voyant une flamme s’élever au-dessus de sa tête tandis qu’il lisait l’évangile dans l’église, avait prédit qu’il serait martyr. Quelques jours après, Sosie, âgé de trente ans, eut la tête tranchée et parvint au martyre avec le saint évêque.
A Scissy, au territoire de Coutances, en France, la commémoraison de saint Paterne, évêque d’Avranches et confesseur, dont l’anniversaire est mentionné le 16 des calendes de mai (16 avril).
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