Lundi 9 décembre 2019 – 2ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception

Sanctoral

2ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception

Pendant tout l’Octave de l’Immaculée Conception (supprimé en 1955), on lisait au bréviaire la bulle Ineffabilis Deus du Bienheureux Pape Pie IX, proclamant le dogme le 8 décembre 1854, ainsi que des lectures patristiques propres. L’Église prolonge durant huit jours la fête de la victoire remportée par Marie sur le démon. Préparons-nous à la naissance de Jésus dans nos cœurs en y mettant quelque peu de la pureté de sa Mère.

Considérons Marie l’Immaculée venant au monde neuf mois après sa Conception, et confirmant de jour en jour les espérances de la terre. Admirons la plénitude de grâce que Dieu avait mise en elle, et contemplons les saints Anges qui l’environnent de leur respect et de leur amour, comme la Mère future de Celui qui doit être le chef de la nature angélique aussi bien que de la nature humaine. Suivons cette auguste Reine au temple de Jérusalem, où elle est présentée par ses parents, saint Joachim et sainte Anne. Âgée seulement de trois ans, elle est déjà initiée aux secrets du divin amour. « Je me levais toujours au milieu de la nuit, a-t-elle dit elle-même dans une révélation à sainte Élisabeth de Hongrie, et j’allais devant l’Autel du Temple, où je demandais à Dieu d’observer tous les préceptes de sa Loi, et je le suppliais de m’accorder les grâces dont j’avais besoin pour lui être agréable. Je lui demandais surtout qu’il me fît voir le temps où vivrait cette Vierge très sainte qui devait enfanter le Fils de Dieu. Je le priais de conserver mes yeux pour la voir, ma langue pour la louer, mes mains pour la servir, mes pieds pour marcher à ses ordres, mes genoux pour adorer le Fils de Dieu entre ses bras. »

Cette Vierge à jamais digne de louanges, c’était vous-même, ô Marie ! Mais le Seigneur vous le cachait encore ; et votre céleste humilité ne vous eût jamais permis d’arrêter un instant la pensée sur une si haute dignité comme pouvant vous être réservée. D’ailleurs, vous aviez engagé votre foi au Seigneur ; dans la crainte que l’heureuse prérogative de Mère du Messie ne portât une atteinte, si légère qu’elle pût être, au vœu de virginité qui vous unissait à Dieu seul, vous aviez, la première et la seule entre les filles d’Israël, renoncé pour jamais à l’honneur de prétendre à une si haute faveur. Votre mariage avec le chaste Joseph fut donc un triomphe déplus pour votre incomparable virginité, en même temps qu’il était, dans les décrets de la souveraine Sagesse, un ineffable moyen de vous assurer un appui dans les sublimes nécessités que bientôt vous alliez connaître. Nous vous suivons, ô épouse de Joseph, dans la maison de Nazareth où va s’écouler votre humble vie ; nous vous y contemplons comme la Femme forte de l’Écriture, vaquant à tous vos devoirs, et l’objet des complaisances du grand Dieu et de ses Anges. Nous recueillons vos prières pour la venue du Messie, vos hommages à sa Mère future ; et vous suppliant de nous associer au mérite de vos désirs vers le divin Libérateur, nous osons vous saluer comme la Vierge prédite dans Isaïe, à laquelle, et non à une autre, appartient louange et amour de la part de la Cité rachetée.

SÉQUENCE. (Tirée du Missel de Cluny de 1523.)

Vénérons la Vierge, la mère de la Grâce, la douceur du Salut, la fontaine de Sapience.

C’est la Cour du grand Roi, la Reine de prudence, la Vierge pleine de grâce, l’Aurore de liesse.

Elle est plus douce que le miel, vrai lis de chasteté ; plus brillante que le jaspe, l’allégement du cœur affligé.

O fontaine admirable ! principe de notre foi ; ô Mère admirable ! précieux vase de vertu.

Vous êtes du plus beau des rois la plus chaste des mères ; parfum du nard le plus pur, rose très odorante.

Arbre de vie digne de louange, Etoile très éclatante, noble Mère, réjouissez-vous, ô la plus sainte des Vierges !

Remède des pécheurs, Reine de bon conseil, vous avez mis au jour la fleur des fleurs, Jésus, source de toute joie.

Branche de Jessé, flambeau des Saints, secourable protectrice, souvenez-vous des malheureux, au jour du jugement.

Vous êtes la joie du monde, la règle de l’amour, le salaire de la victoire, le trésor des parfums.

A vous soient, ô fleur du monde, Vierge sans tache, et l’honneur et l’empire, dans les siècles éternels.

Amen.

Martyrologe

A Carthage, saint Restitut, évêque et martyr, dont saint Augustin fit l’éloge dans un sermon prononcé le jour de sa fête.

De plus, en Afrique, les saints Pierre, Successe, Bassien, Primitif et vingt autres martyrs.

A Tolède, en Espagne, l’anniversaire de sainte Léocadie, vierge et martyre. Durant la persécution de l’empereur Dioclétien, le préfet des Espagnes Dacien la tint en prison où il la fit traiter durement; ayant entendu parler des effroyables supplices de la bienheureuse Eulalie et des autres martyrs, elle se mit à genoux pour prier et rendit au Christ son âme très pure.

A Limoges, en Aquitaine, sainte Valérie vierge et martyre.

A Vérone, saint Procule évêque. Durant la persécution de Dioclétien, il fut souffleté, maltraité à coups de bâton, puis chassé de la ville; rendu enfin à son église, il y mourut en paix.

A Pavie, saint Syr, premier évêque de cette ville, célèbre par ses vertus et ses miracles, comparables à ceux des Apôtres.

A Apamée, en Syrie, le bienheureux évêque Julien, qui brilla par sa sainteté au temps de l’empereur Sévère.

A Gray, en Bourgogne, saint Pierre Fourier, chanoine régulier du Saint-Sauveur, fondateur des Chanoinesses Régulières de Notre-Dame vouées à l’éducation des jeunes filles. Célèbre par ses vertus et ses miracles, il a été canonisé par le souverain pontife Léon XIII.

A Périgueux, en France, saint Cyprien abbé, homme d’une grande sainteté.

A Nazianze, en Cappadoce, sainte Gorgonie, fille de la bienheureuse Nonne, et sœur des saints Grégoire le Théologien et Césaire. Grégoire lui-même a écrit le récit de ses vertus et de ses miracles.

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