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Meylan : l’exemple d’une complémentarité substantielle entre la FSSPX et CIVITAS

Comme de coutume, la « gauche  divine » (1), toujours atteinte de leucémie intellectuelle et prompte à le manifester à ses contradicteurs, excelle dans la calomnie anticatholique. Une nouvelle affaire vient à l’appui de la bêtise proverbiale des sujets qui la représentent. Nous reviendrons sur ce dernier point un peu plus loin.

Meylan est une importante commune de l’arrondissement de Grenoble, dans l’Isère. La Fraternité Sacerdotale St Pie X y tient un prieuré et une école, l’école st Pierre Julien Eymard qui, fondée en 1992, compte aujourd’hui une cinquantaine d’élèves en maternelle et primaire.

A l’ordre du jour, la construction d’une église dans son enceinte afin de permettre à ses élèves ainsi qu’aux parents et leurs amis d’y vivre des offices réguliers.

Le maire de la commune, Jean-Philippe Blanc, fraichement élu en novembre dernier et qui ne déplore aucune interférence de cette école catholique dans la vie de la commune ni dans l’administration des biens communaux, a voté l’autorisation du permis de construire. Or, l’opposition municipale de gauche, AIMEylan, s’insurge depuis l’origine contre ce projet porté par une « société religieuse idéologique, la FSSPX, coupable de collusion avec CIVITAS, le mouvement catholique intégriste et nationaliste qui s’est illustré lors de coups d’éclats médiatiques parfois violents. Pour preuve de cette proximité, l’accueil de plusieurs événements, notamment une conférence en septembre 2013 d’Alain Escada, président de CIVITAS, contre les théories du genre ».

Les protestations de son opposition n’émurent pas, semble-t-il, la majorité municipale qui vient de les rejeter par un vote lundi dernier, ouvrant ainsi la voie à la construction de cette église.

Dans cette affaire, qui illustre, une fois encore, l’esprit calomnieux de la gauche politique et médiatique dans notre pays, plusieurs points méritent d’être soulevés :

Le discours rhétorique de la « gauche divine » reste fidèle à son fondateur, l’habile Voltaire, dont on connait l’aversion totale et sarcastique pour la religion catholique. Il est véhiculé par les multiples vermisseaux que l’orgueilleux courtisan suscita dans le temps, en dépit de l’incapacité physique de ce dernier à se reproduire. A Paris comme à Ferney, à Meylan comme à Genève, les disciples de l’infâme portent les mêmes coups contre le même adversaire : le catholicisme traditionnel, dont ils ignorent tout, absolument tout. Et l’ignorance coupable de ces tristes signataires se résume toujours dans les mêmes termes : intégrisme, nationalisme, extrémisme, violence… Elle produit toujours les mêmes effets chez ceux qui les lisent, des effets assassins. Le mal est fait. Il est ainsi fait qu’il se reproduit à l’infini par ceux qui le portent. L’idéologie, parce qu’elle est intrinsèquement athée, agnostique ou déiste, est un crime contre la pensée.

Le fondateur de la FSSPX, Mgr Lefebvre, n’a eu de cesse, au cours de son apostolat terrestre, de dénoncer ce crime de l’idéologie. Il n’a eu de cesse de clamer au plus haut qu’il put, à travers le monde et dans l’Eglise, la foi catholique authentique. Il n’a cessé d’en appeler à la restauration de la Royauté Sociale de NSJC dans les sociétés comme dans l’Eglise. Il le fit en serviteur de Dieu. Il le fit en serviteur de saint Pie X et de Pie XI qui furent avant lui de grands serviteurs de Dieu. Cette lettre de mission, la FSSPX – malgré certaines déviances actuelles – la porte encore en France et dans le monde. Un combat qu’elle ne peut ni ne doit interrompre sans faillir à son service. C’est ainsi que des églises, comme à Meylan, continueront de se construire, et des chapelles, ailleurs, de fleurir.

Mais c’est ce même combat que CIVITAS, en organe politique catholiquement engagé, mène depuis sa création. Son programme est clair : il est ordonné au primat du catholique sur l’agnostique humaniste ou le négatif nihiliste. Un combat mené sans relâche, avec le courage que nécessite l’adversité politique mais que lui servent a contrario les procureurs ignares et stupides de la « gauche divine ». Car le mal de la calomnie ou le mal du mensonge, constituent, en retour, autant de ressorts pour servir le bien et continuer de le servir. Analogiquement, ils ordonnent la blessure d’un corps à sa guérison et le renforce dans son être.

Lorsque la presse parle de collusion entre la FSSPX et CIVITAS, le terme est volontairement équivoque. Il a une consonance pénale, comme l’on parle de collusion d’intérêts en matière pénale. En vérité, l’on peut et l’on devrait parler de soutien à la FSSPX, de complémentarité substantielle entre les deux sociétés : à la FSSPX, la dévolution spirituelle catholique ; à CIVITAS, la dévolution politique catholique. Dans cette affaire de construction d’une église à l’école de Meylan, CIVITAS soutient la Fraternité sans mesure ni octroi.

Enfin, à notre grande surprise, le maire de Meylan n’a pas cédé aux sirènes de l’idéologie. L’école de la FSSPX à Meylan aura bien son église. L’on ne peut que s’en réjouir pour le bien des enfants qui y grandissent. Contrairement à ce qu’écrit encore la presse locale, ces enfants n’y séjournent pas dans la discrétion, mais dans l’affirmation de la foi catholique.

Gilles Colroy

(1) « La Gauche divine » de Jean Baudrillard. Grasset, 1985. L’auteur, éminent sociologue de gauche, dresse un excellent réquisitoire contre la gauche au pouvoir dans les années 80 et incarnée, alors, par François Mitterrand ainsi que sa clique de courtisans.

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