8 avril 2016, date de la publication de l’Exhortation apostolique « Amoris Laetitia » : « une date importante pour l’Église et pour ce pontificat » selon Mgr Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques sur la famille qui a répondu aux quelques questions du journaliste Vincenzo Corrado pour le portail web du diocèse de Milan, ChiesadiMilano.
Au cours de cette interview, Mgr Lorenzo Baldisseri, qui fut un des promoteurs du programme progressiste exposé au Synode sur les questions de l’homosexualité, de la communion aux « divorcés-remariés », revient sur la réception dans le monde d’Amoris laetitia et sur le thème du prochain synode.
« La publication d’Amoris laetitia a été le point d’arrivée d’un long parcours, vraiment synodal, (…) sur le thème de la famille dans l’Église et dans la société. Unanimement, le bilan de ce chemin est amplement positif. (…)
Avec l’Exhortation apostolique, le pape a témoigné avoir attentivement écouté ce que le peuple de Dieu et les deux assemblées du Synode des évêques ont élaboré et il a exprimé sa parole d’autorité. (…) Le document a été accueilli généralement de façon très positive. »
En un mot, le peuple de Dieu, à égalité avec le collège apostolique, impose aujourd’hui la loi doctrinale et pastorale au sein de l’Église conciliaire ! Il est vrai que le concile Vatican II, en rupture avec la Tradition, a innové en la matière puisqu’il a définit l’Église comme « le peuple de Dieu » dont chaque membre participe au triple pouvoir donné par Jésus-Christ aux apôtres. (Code de 1983, 204 §1)
Mgr Baldisseri s’est exprimé également sur la collégialité et la synodalité, rejetons protestants et maçonniques de l’esprit démocratique et égalitaire qui a infiltré l’Église catholique tout au long du XXe siècle, et même avant, pour réussir à la réduire à sa merci depuis le funeste concile Vatican II :
« C’est à partir du concile Vatican II que la réflexion sur la synodalité est présente dans la vie de l’Église. Donc le pape François s’insère dans un chemin commencé depuis longtemps. Et il invite à poursuivre ce chemin, avec la conviction que, comme dit Saint Jean Chrysostome, « Église et Synode sont synonymes ». Il est important de réfléchir et d’approfondir les différents aspects qui sont en jeu, pour individuer de manière toujours plus adéquate comment concrétiser l’expérience d’une « Église synodale. «
Mgr Baldisseri, pétri de modernisme, enfant du Concile, démontre à quel point ce synode sur la famille et l’Exhortation apostate qui s’en est suivie sont bien dans la continuité des innovations doctrinales et pastorales conciliaires. Innovations en perpétuelle évolution pour tendre, et nous reprenons les mots de l’abbé de la Rocque, vers « l’Église synodale du pape François formellement autre que l’Église catholique car de constitution différente. »
« Une Église synodale, explique Lorenzo Baldisseri, se base sur l’interaction de trois sujets, chacun desquels a un rôle déterminé et une fonction spécifique : le Peuple de Dieu dans sa totalité, les évêques et le pape.L’interaction montre et renforce la communion entre ces sujets. Il faut donc que cette communion s’exprime aussi visiblement, soit dans la vie concrète des communautés ecclésiales, soit dans les moments où il est nécessaire de prendre des décisions.(…) Le déroulement des deux dernières assemblées synodales sur la famille ont fait ressortir un ultérieur élément qui favorise l’écoute et la communion dans l’ordre des décisions à prendre. Il s’agit de la consultation de tout le peuple de Dieu : individus, familles, prêtres, consacrés,groupes, organisations, centres académiques. » Il aurait pu rajouter médias et lobbies de pression, et qui sait quoi encore ! Et tout cela constitue le Peuple de Dieu qui impulse la direction dans l’Église…
Concernant le prochain synode, le Secrétaire du Synode a confirmé les indiscrétions parues dans la presse ces derniers jours et révélé les deux axes possibles de thème :
« Le premier concerne la vie interne de l’Église et son organisation, comme le ministère sacerdotal et la formation qui doit prévaloir; le dialogue interreligieux comme promoteur de paix; la synodalité dans l’Église.
Le second axe, en revanche, se concentre davantage sur le rapport de l’Église avec la société dans laquelle nous vivons, ses problèmes et ses attentes. Dans cette perspective, les thèmes comme la pastorale des jeunes, la migration des peuples, la doctrine sociale de l’Église semblent être importants.
Les thèmes ont été soumis au pape qui décidera opportunément. «
Quoi qu’il en soit du futur thème choisi, étant donné les conséquences révolutionnaires, et dramatiques pour les âmes, du dernier Synode concernant la doctrine et la pastorale de la famille, il est difficile de se réjouir d’un future assemblée synodale. Qui réunira autour de François le révolutionnaire les mêmes évêques progressistes et sera habité par ce même esprit apostat, libéral et moderniste, relativiste et indifférentiste, qui sévit depuis 50 ans au sein du Vatican et œuvre à la destruction de l’Église catholique et à la dissolution du vieux monde chrétien dans le magma œcuménique, humaniste et droit-del’hommiste du mondialisme messianique.
C’est vraiment le temps de l’Église occupée !
Francesca de Villasmundo
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