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Mgr Lefebvre, serviteur de la messe et de la doctrine, abbé Simoulin – Mars 2016

Posted by La Porte Latine on 29 février 2016 in Revue de presse | 575 Views

La section "Revue de Presse" de medias-catholique.info a pour seul objectif de constituer une base d'information.

Les articles qui y sont rapportés ne constituent en aucune manière une adhésion à ce qui y est dit.

Pour une appréciation commentée de l'actualité religieuse visant à donner une critique doctrinale de celle-ci, il faut se référer à la rubrique "Religion - Les articles de medias-catholique.info"

« C’est évidemment la raison du combat mené par Mgr Lefebvre, non seulement pour maintenir et sauver la liturgie et la Messe, mais aussi pour refuser les doctrines nouvelles énoncées par le Concile. Son attachement – et le nôtre – à la doctrine et à la Messe est un et total, sans possibilité de séparer l’un de l’autre. « 

C’était il y a 25 années, dans les premières heures du 25 mars, le Lundi-Saint 1991 : Monseigneur Marcel Lefebvre s’endormait dans les bras de Notre-Dame. Cette année ce sera le Vendredi-Saint, mais rien ne peut nous empêcher de noussouvenir de ce matin de fête  choisi par Dieu pour appeler à Lui son bon et fidèle serviteur.

Tout semble avoir été dit sur Mgr Lefebvre, mais encore aujourd’hui certains ne retiennent de lui qu’une partie de son action pour l’Église.

Certains ne veulent  voir en lui que le refus des nouveautés conciliaires. D’autres ne voient en lui que le refus de la liturgie nouvelle.

Mais qui voit  en lui, non l’homme des refus, mais l’homme de la fidélité  totale, le serviteur de la vie de l’Église, et donc serviteur de sa doctrine  et serviteur de la Messe, défenseur de sa foi et défenseur de sa Messe, sauveur de sa Tradition et sauveur de son sacerdoce ?

Car la religion catholique n’est pas seulement une doctrine ou une liturgie  !  Elle est  une  vie  !  Elle n’est  pas toute contenue, enfermée  dans un certain nombre de vérités ou de dogmes ! Elle est une vie : vie de l’âme,  vie  de foi, d’espérance  et de charité… Vie  qui  peut exister  en toute perfection même là où la doctrine n’est qu’imparfaitement connue, pourvu qu’elle  soit  implicitement  acceptée. Cela est  une pensée chère à saint Thomas d’Aquin, qui évoque parfois  une « vetula  » [vieille femme]  que  nous serions peut-être tentés de mépriser.

« Mon juste, dit en effet le Seigneur  (Habacuc, II, 4) vit  par la foi. Et cela  est si manifeste qu’aucun philosophe,  avant l’avènement  du Christ, par tous ses efforts, ne put en savoir autant sur Dieu et les vérités nécessaires à la  vie  éternelle, qu’une  vieille femme après l’avènement du Christ au moyen de sa foi. »  (Commentaire  du Credo) ; « Mais est-il  vrai que la charité qui  est avec la  science, soit  suréminente à celle qui est sans la  science. Il semble que non, parce qu’alors un théologien  sans vertu aurait une  charité  plus  excellente   qu’une  pauvre femme qui  serait  sainte.     » (Commentaire  Ephésiens III,19) ; « Une petite  vieille en sait  bien plus de ce qui se rapporte à la foi que tous ces philosophes. […] Mais quelle est la petite vieille qui  ne sait pas aujourd’hui  que l’âme est immortelle ? La foi peut beaucoup plus que la philosophie, par conséquent, si  la  philosophie s’oppose à la  foi, on ne peut l’accepter. » (Sermon Attendite a falsis)

Avis aux  « ratiocineurs  » de tout poil  et de tout bord, et  qu’on  relise plutôt  le si beau développement de Mgr Lefebvre sur le mystère de la Croix (cf. p. 6), dans son Itinéraire  spirituel, qui fut son testament, ou encore le chapitre sur «le Saint-Sacrifice de la  Messe » (cf. p. 7) dans sa Lettre ouverte aux catholiques perplexes.

Si   l’attachement  à  l’ancien Ordo Missae [ordinaire  de la  Messe]  et le  refus du Novus Ordo [nouvel ordinaire de la Messe] fut la base pratique fondamentale  du combat entrepris par Mgr Lefebvre, et demeure la  nôtre, son principal  grief  envers le Concile est de nature foncièrement  doctrinale,  car portant sur la  présence en son sein  de thèses modernistes mortifères, incompatibles avec l’enseignement traditionnel de l’Église, et inconciliables avec l’esprit de la liturgie et du sacerdoce traditionnels.

Sur ce point,  il faut être bien  attentif  à ne pas considérer   la   liturgie   comme une  simple   règle  de prière,  variable  et sans  apport avec la doctrine, comme une simple  dévotion  ou un ajout sacramentel. Bien au contraire, la Messe – avant d’être une liturgie  – est une doctrine  incarnée  ! Elle est  l’Incarnation de la  foi. Elle est  la  Rédemption  en acte, la foi qui vit  et qui se célèbre,  la  foi magnifiée,  habillée de pourpre et d’or,  chantée pour faire  entendre au ciel et à la  terre la  voix de Jésus-Christ  et les battements de son cœur ; elle est aussi éducation de toute l’âme des participants, pour leur faire aimer et chanter leur  foi  et leur  amour envers Jésus-Christ. Elle est  le  « Mysterium  fidei »  que  célèbre  l’Église pour rendre  à Dieu tout honneur  et toute  gloire, par, avec et en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Dom Gréa, en 1909, écrivait  dans son bel ouvrage La sainte liturgie  :

« La prière  liturgique est le plus excellent hommage qui  puisse être rendu à Dieu par l’homme  sur la  terre ; tout ce qui la diminue est un malheur public, et sa suppression est le dernier châtiment dont Dieu menace les cités  : “Je ferai  cesser en ce lieu la  voix de l’Époux et de l’Épouse” (Jer.  VII,  34 ; XVI,  9 – Apoc.  XVIII,  23), le solennel colloque de Jésus-Christ et de l’Église.

La sainte  liturgie  revêt, en effet, tous les  caractères de l’Église  elle-même et participe  à ses notes glorieuses ; par son antiquité, elle remonte aux apôtres ; elle est une dans sa substance et, comme la tunique  de la  reine,  elle n’admet de diversité que dans les  ornements et, pour ainsi dire, les  perles et les broderies qui l’embellissent ; elle est universelle et appartient à tous les lieux  comme à tous les temps ; elle est sainte de la sainteté même du Saint-Esprit,  qui l’anime au-dedans et qui, parlant dans les Saintes Écritures et dans la Tradition,  forme toute la trame des paroles sacrées. »

Si tout cela n’est que « piété » sans lien avec la doctrine, je me demande ce qui le sera ! Et le  pape Paul VI le savait bien,  lui qui,  selon  l’aveu de son ami et confident Jean Guitton  « était  soucieux,  par esprit  œcuménique, de diminuer  es obstacles. Et il pensait  que la  liturgie  nouvelle, préparée par Bugnini (à qui il donnait sa confiance) pouvait rapprocher les protestants et les catholiques soit en adoucissant l’aspect sacrificiel et « tridentin » de la messe de saint Pie V,  soit en se rapprochant des liturgies les plus anciennes, où le sacrifice est implicite. »

La Messe  tridentine est sous-tendue par la doctrine du Concile de Trente, et elle le véhicule avec toute son âme, comme le Novus Ordo Missae (NOM) est sous-tendu par celle de Vatican II, qu’il véhicule sans âmemais de toute la force de l’autorité  qui l’a promulgué. Ainsi on devient et on demeure « tridentin  » par le seul fait de participer à la messe  tridentine,  de se  laisser porter, former et instruire  par sa liturgie,  sans toujours s’en rendre compte. Et l’on devient conciliaire par la fréquentation des rites conciliaires,  sans même  l’avoir recherché.    C’est   ainsi  que des « conciliaires  » naïfs  et sincères  sont devenus incapables  de comprendre les  motifs de nos refus. Pour eux, il est naturel d’assister  à ces rites !  Et il faut être un géant de la vie intérieure pour « demeurer pareil » malgré l’esprit des rites.

Et je dois  avouer que j’ai du mal à comprendre comment on peut se dire  attaché à la Messe Tridentine et en réclamer l’usage, sans jamais dire une parole contre les doctrines qui la  contredisent  ! Il faudra bien qu’un jour ces sociétés qui ont obtenu de pouvoir user d’un  droit reconnu par Benoit XVI, nous expliquent comment elles s’arrangent avec leur conscience pour ne jamais émettre la moindre réserve sur les  prédications de ceux qui le leur ont accordé ! Comment nommer ce comportement ? Je n’ose évoquer le cas de ce père bénédictin qui ose même défendre et justifier les thèses conciliaires les plus avancées !

C’est évidemment la raison du combat mené par Mgr Lefebvre, non seulement  pour maintenir  et sauver la  liturgie et la Messe, mais  aussi pour refuser les doctrines nouvelles énoncées par le Concile. Son attachement – et le nôtre – à la doctrine et à la Messe est un et total, sans possibilité de séparer l’un de l’autre. Et sans l’avoir recherché et sans le savoir peut-être, il fut un bel exemple de cette forte pensée de Psichari :

«  Ça n’est pas difficile, le progrès. Je n’admire pas. Ce qui est difficile, au contraire, c’est de rester pareil, d’être le roc battu de tous les orages, mais qui reste debout et qu’aucun ouragan n’ébranlera ». (L’Appel des armes, p. 33)

Daigne la Vierge de l’Annonciation nous accorder cette fermeté et cette fidélité qui nous feront vivre dans la cohérence d’une foi qui  devient prière et d’une  prière qui ne dit  rien de moins que la foi que nous avons reçue de l’Église lors de notre baptême.

Saint et généreux Carême et sainte et fervente Semaine Sainte à tous dans la joie de célébrer notre foi et de chanter notre amour à notre Dieu crucifié par amour et ressuscité pour notre espérance.

Abbé Michel Simoulin, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X in Le Seignadou de mars 2016

Source : La Porte Latine du 29 février 2016

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Posted in Revue de presse | Tagged abbé Simoulin, Benoit XVI, combat, communion, conciliaire, conversion, crise, doctrine, Eglise, export, fraternité, FSSPX, Jean Guitton, Jean-Paul II, Le Seignadou, libéral, libéralisme, messe, Mgr Lefebvre, Novus Ordo, pape, Paul VI, prêtres, rites, Rome, tradition, vatican II, Vetus ordo

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