Les rencontres œcuméniques entre les leaders religieux mondiaux et les plus hautes autorités de la hiérarchie ecclésiastique conciliaire se multiplient sous les stucs baroques et les marbres antiques des palais du Vatican, et le règne de François. Mise à la mode par le concile Vatican II, tous les papes depuis lors ont opté pour ce concept œcuménique de dialogue par la rencontre, ou de rencontre pour dialoguer, qui conduit les âmes des fidèles catholiques à l’indifférentisme et au relativisme religieux. A l’apostasie de la foi catholique.
C’est la salle de presse du Vatican qui en a fait l’annonce jeudi 19 mai : le pape François va recevoir en audience, lundi 23 mai prochain, Ahmed el-Tayeb, le grand imam de l’université Al-Azhar d’Egypte, prestigieuse institution considérée comme la plus haute autorité de l’islam sunnite. Rencontre dont on ne connaît pas le sujet mais, au vu de la politique non-apostolique et mondialiste du pape François, nous pouvons soupçonner que le dialogue portera sur l’union des religions, chemin nécessaire à une paix mondiale sans le Christ. Vaste chimère qui enténèbre les esprits du Vatican.
Voici ce que dit la fiche Wikipédia sur l’imam Mohamed el-Tayeb :
« Le cheikh Ahmed Mohamed el-Tayeb, né le 6 janvier 1946 à Louxor en Égypte, est le 44e imam de la mosquée al-Azhar depuis 2010.
El-Tayeb a étudié la pensée islamique à la Sorbonne, y obtenant un doctorat puis y enseignant comme professeur invité, ainsi qu’à l’Université de Fribourg en Suisse (1989). Il a traduit plusieurs œuvres de théologie du français en arabe, notamment Le Sceau des Saints dans La Doctrine d’Ibn Arabi de Michel Chodkiewicz en 1998, ou l’Histoire et classification de l’œuvre d’Ibn Arabi d’Osman Yahia (1992).
Il publie plusieurs œuvres de pensée et d’exégèse islamique, notamment sur le penseur islamique du XIVe siècle al-Taftazani (1997).
Professeur de philosophie et de théologie à l’université al-Azhar depuis le 6 janvier 1988, il occupe diverses fonctions dans d’autres universités théologiques: doyen de la Faculté d’études islamiques de Qena (Égypte) en 1990-1991, doyen de la Faculté d’études islamiques d’Assouan (Égypte) de 1995 à 1999, doyen de la Faculté de théologie de l’Université islamique internationale d’Islamabad (Pakistan) de 1999 à 2000.
El-Tayeb est de mars à septembre 2003 Grand mufti d’Égypte, puis de 2003 à 2010 recteur de l’Université Al-Azhar.
Il est membre de plusieurs observatoires sur l’Islam, notamment président du Comité religieux de la radio et télévision égyptienne.
Il succède à Mohammed Tantaoui en 2010 au poste d’imam de la mosquée d’Al-Azhar. Nommé par le président Hosni Moubarak suivant un règlement institué par Nasser, il lance plusieurs réformes dans son université, avec une place plus grande laissée aux différentes traditions théologiques musulmanes. Mais dès 2011, l’insurrection de janvier-février 2011 l’amène à redéfinir la mission de son poste et son institution.
Ne soutenant pas l’opposition à Moubarak dans les jours qui précèdent sa chute, il doit faire face aux accusations sur la légitimité de son poste, notamment des Frères musulmans qui avaient été écartés des postes de l’institution et représentent alors la principale force politique. Une des premières mesures est d’abolir la nomination de l’imam d’Al-Azhar par le président qu’il fait entériner par le pouvoir militaire de transition quelques jours avant l’entrée en fonction de la nouvelle assemblée constituante. La mesure vise autant à rendre à l’Université l’indépendance d’avant 1961 qu’à contrer le pouvoir politique à venir, dominée par les Frères musulmans et les salafistes.
L’Université émet sous son autorité deux déclarations durant cette période de transition: la première promeut un État-nation « moderne » et « démocratique » en soulignant la nécessité d’une constitution (basée sur la charia), d’une séparation des pouvoirs et de l’égalité des citoyens devant la loi. En janvier 2011, une seconde déclaration insiste sur la liberté d’expression, de croyance, de création et de recherche scientifique. Ces deux déclarations visent à faire contrepoids aux déclarations à caractères théocratiques qui se libèrent alors, après des décennies d’interdiction des partis religieux. »
Francesca de Villasmundo
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