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Nos confrères de fsspx.news résument assez bien la situation en titrant « Une lueur d’espérance vient une fois de plus de la lointaine Afrique« . En effet, l’évêque de la capitale du Bénin vient de décréter que tous les prêtres de son diocèse devraient à l’avenir porter la soutane.
Mgr Aristide Gonsallo, sacré le 19 décembre 2015 pour le diocèse de Porto-Novo , a décrété (1) que « l’habit ecclésiastique normal de tout clerc (diocésain, religieux, membre d’une société de vie Apostolique clérical) dans le diocèse de Porto-Novo est uniquement la soutane » (sic).
Si le droit de l’Eglise prescrit à tous les clercs de porter un habit ecclésiastique convenable selon la coutume du lieu [canon 284 du Code de 1983 (2), reprenant le canon 136 du Code de 1917 (3)] ,le Concile Vatican II a entraîné dans son funeste sillage le rejet quasi général de ce devoir qui a pourtant la même portée universelle que la loi qui le prescrit?: la raison en est que l’habit ecclésiastique met en relief la consécration du ministre de Jésus-Christ.
Déjà en 1997, les autorités de la congrégation vaticane pour le clergé, en la personne de Mgr Dario Castrillon Hoyos, ont lancé une violente polémique sur ce sujet. Le Cardinal s’en prenait très justement aux « prêtres laïcisés dans leur manière de penser, de s’habiller » et les accusait d’avoir « une vision unique et plate de leur fonction, comparable à celle d’une assistante sociale, utile seulement pour qui désire un Christ posé dans une niche au panthéon des philanthropes et une Église genre société de secours mutuel, branche d’une sorte de Croix-Rouge internationale ou d’une ONU. »
Le 15 octobre 2012, le cardinal Tarcisio Bertone, édictait une circulaire demandant aux responsables du Saint-Siège de faire respecter par leurs subordonnés « l’usage quotidien de l’habit ecclésiastique (soutane ou clergyman) et religieux« .
Le 11 février 2013, le Directoire pour le Ministère et la vie des prêtres rappelait que « l’habit ecclésiastique est le signe extérieur d’une réalité intérieure » et qu’en conséquence le prêtre doit « porter soit la soutane ou « un habit ecclésiastique digne, selon les normes indiquées par la conférence épiscopale et selon les coutumes locales légitimes« .
Les exemples de ces « rappels à l’ordre » sont légion…Cependant, même si de petits signes ne sont pas toujours précurseurs de grands bouleversements, ne boudons pas notre joie en espèrant que La Providence, en ce centenaire des apparitions de Fatima, nous montrera une fois de plus qu’à Dieu rien n’est impossible et que Rome reviendra un jour vers la Tradition.
Source : La Porte Latine du 3 juin 2017
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