Vatican et islam proposent une journée commune de la « fraternité humaine »

Suite logique de la Déclaration sur la Fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune, bien de Notre Temps post-moderne apostat et de cette “culture du choix” qu’il vend aux âmes, et co-signée le 4 février dernier par le pape François et le grand imam Ahmed al-Tayeb, recteur de l’université islamiste Al-Azhar, une journée de la « Fraternité humaine » se profile à l’horizon.

Travaillant à étendre avec le monde islamique le dialogue inter-religieux mis à la mode par Vatican II, véritable machine à déchristianiser par le relativisme et l’indifférentisme qu’il implique, il n’est pas étonnant que le Vatican dirigé par le pape François pousse l’ONU à établir une journée internationale sur cette thématique.

Selon le quotidien italien Il Messaggero il existe déjà des hypothèse de dates. Le rendez-vous pourrait se tenir entre le 3 et le 5 février, c’est-à-dire le 4 date commémorative de la signature de la Déclaration nommée ci-dessus. « Il s’agit d’une idée portée en avant conjointement par l’islam et le Vatican » précise le journal cité.

L’idée bergoglienne apostate, fruit de la conception de la liberté religieuse promue à Vatican II, qui a été insérée dans cette Déclaration, à savoir qu’il existe une diversité des religions parce que Dieu l’a voulu ainsi, s’impose ainsi au monde par le biais de l’autorité de ce pape argentin, si éloigné, à cause de cette mentalité conciliaire qui l’imprègne, de la traditionnelle doctrine catholique.

Léon XIII, plus d’un siècle avant François, condamne cette proposition de son successeur dans son encyclique Immortale Dei :

« Relativement à la religion, penser qu’il est indifférent qu’elle ait des formes disparates et contraires équivaut simplement à n’en vouloir ni choisir, ni suivre aucune. C’est l’athéisme moins le nom. Quiconque, en effet, croit en Dieu, s’il est conséquent et ne veut pas tomber dans l’absurde, doit nécessairement admettre que les divers cultes en usage entre lesquels il y a tant de différence, de disparité et d’opposition, même sur les points les plus importants, ne sauraient être tous également bons, également agréables à Dieu. […] C’est ainsi que, dans sa Lettre-Encyclique Mirari vos, du 15 août 1832, Grégoire XVI, avec une grande autorité doctrinale, a repoussé ce que l’on avançait dès lors, qu’en fait de religion, il n’y a pas de choix à faire: que chacun ne relève que de sa conscience et peut, en outre, publier ce qu’il pense… »

Avant lui, Grégoire XVI, dans Mirari vos, condamnait lui cet indifférentisme religieux, fondement de ce dialogue inter-religieux si cher au monde conciliaire, à ses papes et à François :

« Nous venons maintenant à une cause, hélas ! trop féconde des maux déplorables qui affligent à présent l’Église. Nous voulons dire l’indifférentisme, ou cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants, qu’on peut, par une profession de foi quelconque, obtenir le salut éternel de l’âme, pourvu qu’on ait des mœurs conformes à la justice et à la probité. Mais dans une question si claire et si évidente, il vous sera sans doute facile d’arracher du milieu des peuples confiés à vos soins une erreur si pernicieuse. L’Apôtre nous en avertit : ” Il n’y a qu’un Dieu, qu’une foi, qu’un baptême ” (Ad Ephes. IV, 5) ; qu’ils tremblent donc ceux qui s’imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité ; qu’ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur lui-même : ” qu’ils sont contre le Christ dès lors qu’ils ne sont pas avec le Christ ” (LUC. XI, 23) ; qu’ils dissipent misérablement par là même qu’ils n’amassent point avec lui, et que par conséquent, ” ils périront éternellement, sans aucun doute, s’ils ne gardent pas la foi catholique et s’ils ne la conservent entière et sans altération ” (Symb. S. Athanas.). Qu’ils écoutent saint Jérôme racontant lui-même, qu’à l’époque où l’Église était partagée en trois partis, il répétait sans cesse et avec une résolution inébranlable, à qui faisait effort pour l’attirer à lui : ” Quiconque est uni à la chaire de Pierre est avec moi ” (S. Hier. Ep. LVIII). En vain essayerait-on de se faire illusion en disant que soi-même aussi on a été régénéré dans l’eau, car saint Augustin répondrait précisément : ” Il conserve aussi sa forme, le sarment séparé du cep ; mais que lui sert cette forme, s’il ne vit point de la racine ? ” (S. Aug. in Psal. contra part. Donat.)

De cette source empoisonnée de l’indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire : qu’on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience ; erreur des plus contagieuses, à laquelle aplanit la voie cette liberté absolue et sans frein des opinions qui, pour la ruine de l’Église et de l’État, va se répandant de toutes parts, et que certains hommes, par un excès d’impudence, ne craignent pas de représenter comme avantageuse à la religion. Eh ! ” quelle mort plus funeste pour les âmes, que la liberté de l’erreur ! ” disait saint Augustin (S. Aug. Ep. CLXVI). »

Si cette journée de la fraternité humaine voit le jour, qu’on se le dise, elle n’aura rien de catholique !

Francesca de Villasmundo


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