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Ce 29 mars 2019, le Conseil d’Etat statuera sur la
décision du tribunal administratif de Chalons-en-Champagne (31 janvier
2019) d’arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert.
Cette condamnation à mort de Monsieur Lambert serait un précédent
juridique sur le droit de faire mourir un handicapé, de supprimer une
vie jugée inutile. Peut-on en effet parler d’acharnement thérapeutique
lorsque le patient respire sans machine et qu’il ne prend pas de
médicament ?
Le 29 septembre 2008, Vincent
Lambert, 32 ans, est victime d’un accident. Après un temps de coma, il
se retrouve en « état-pauci-relationnel », ou « conscience minimale plus
», ainsi que le précisera en 2011 l’un des experts mondiaux des
mécanismes et degrés de la conscience. Ce rapport préconise d’essayer
d’établir un code de communication avec Vincent, preuve qu’il est bien
vivant et qu’il a une conscience.
Lors d’une visite, un parent
découvre le 20 avril 2013 que Vincent n’est plus nourri depuis 16 jours,
l’équipe médicale ayant décidé avec l’accord de l’épouse d’engager une
procédure d’euthanasie. Suite à une bataille judiciaire, le 11 mai,
après 31 jours d’arrêt d’alimentation et d’hydratation réduite, le
tribunal désavoue le médecin sur la forme, car il a « oublié »
d’informer les parents de la mise en œuvre de la procédure. Depuis cette
date, les décisions de justice se succèdent ; le recours au Conseil
d’Etat est l’ultime démarche.
Vincent n’est pas malade, mais il
est atteint d’un handicap très sévère, stabilisé mais sans réel espoir
de réversibilité, compatible avec une durée de vie de plusieurs années.
Il n’est absolument pas en fin de vie, il n’est pas dans le coma, il
respire sans machine. Il ouvre les yeux, tourne la tête. Etant capable
de déglutir, il peut manger par la bouche, tel un petit enfant. Mais il
ne parle pas, et il n’a pas été possible d’établir de code de
communication fiable, car il ne donne aucun signe de réaction
immédiatement interprétable. Il parvient cependant à attirer l’attention
sur lui en agitant sa jambe gauche pour signaler un inconfort.
Mais cette bataille n’est pas d’aujourd’hui. Le 15 décembre 1940, Pie XII condamnait les meurtres par une certaine dictature des vies jugées inutiles… Prions.
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